Encyclopédie
Noms de personnes
1
issus de l'histoire, authentifiée et vérifiée
Antiquité et époque arthurienne.
Aelia Ariadnè (Ariagne, chez Anonyme Valesianus, Ariane, chez Demougeot) :
Fille aimée de Léon Ier et d'Aelia Verina, née vers 430. Épouse Tarasis Codisas Zénon en 466/467 à qui elle donne apparemment un seul enfant, Léon II. Après le décès de Zénon, en mars 491, elle épouse l'un de ses proches, Anastase Ier le Silentiaire, le lundi 20 mai 491, après l'avoir fait proclamer empereur le jeudi 11 avril. Elle est alors âgée de 61 ans. Compte-tenu de son âge, il est peu probable qu'elle ait eu des enfants de ce second mariage. Aelia Ariadnè est décédée en 515.
Aelia Verina : Épouse de Léon Ier. Mère d'Aelia Ariadnè et de Leontia. Reçoit le titre d'Augusta qu'elle conserve jusqu'à sa mort. Participe à l'usurpation de Basiliscus contre son propre gendre Jules Népos et sa propre fille Aelia Ariadnè, mais change de camp et participe à leur restauration. Contrainte par Illous de proclamer empereur l'isaurien Léontios, en juillet 484. Aelia Verina est décédée en captivité sous Léontios et Illous, vers la fin 484, en Isaurie.
Aelia Zénonide : Épouse de Basiliscus. Décédée en 477.
Aetius (Flavius) : Général romain, né à Durostorum, en Mésie (près de Silistra, en Bulgarie), vers 390. Son père, Gaudentius, avait été magister equitum.
- consul en 432 pour l'Ouest, avec Valerius à l'Est;
- patrice des Gaules en 433,
- consul en 437 avec Flavius Sigisvultus, tous deux à l'Ouest;
- consul en 446 avec Symmachus, tous deux à l'Ouest;
- vainqueur d'Attila en 451 aux Champs Catalauniques;
- consul en 454 avec Studius, tous deux à l'Est;
- assassiné sur ordre de Valentinien III, le mardi 21 septembre 454.
Alains (Alani) : Peuple d'origine iranienne, absorbé par les Vandales à partir de 406, puis par les Wisigoths de Wallia en 418 (victoire de Wallia sur Addac).
Alamans (Alamani) : Confédération de tribus germaniques situées sur le Haut-Rhin. Certains d'entre eux furent établis sur le sol de l'Empire romain avec statut de fédérés (foedus). Écrasés par Clovis en 486 à la bataille de Tolbiac. Le DUHG dit qu'on les confond souvent avec les Suèves, auxquels ils étaient alliés.
Alamans (Alamani) : Nom donné parfois aux Suèves. Voir ce nom.
Anastase Ier (le Silentiaire) : Né à Dyrrhachium vers 430; Décurion des Silentiaires (huissiers impériaux, c'est-à-dire préposés à la garde de la chambre de l'empereur ou du consistoire); Proclamé empereur le jeudi 11 avril 491, à l'âge de 61 ans sur proposition de l'impératrice Aelia Ariadnè, veuve de l'empereur Zénon. Il épouse l'impératrice veuve Aelia Ariadnè le lundi 20 mai 491 et règne jusqu'au lundi 09 juillet 518. Il meurt sans descendance et sans avoir désigné de successeur.
Anthemiolus : Fils de l'empereur Anthemius. Battu par les Wisigoths sur le Rhône.
Anthemius (Procopius Anthemius) : Né à Constantinople, d'une famille de l'aristocratie impériale. Fils de Procopius et Lucina. Époux d'Aelia Marcia Euphemia, fille de l'empereur Marcien. Anthème a été proclamé empereur le mercredi 12 avril 467. Père d'Alypia, épouse du patrice Ricimer. Assassiné sur ordre de son gendre le mardi 11 juillet 472.
Antonin (Titus Aelius Hadrianus Antoninus Augustus Pius) : Empereur de Rome. Fils d'Aurelius Fulvius et Arria Fadilla. Né le 19 Septembre 86 à Lanuvium. Dies imperii : 10 Juillet 138. Antonin meurt d'un refroidissement dans sa propriété de Lori, près de Rome, le 07 Mars 161.
Apollinaire (Caius Sollius Sidonius Apollinaris) : Né à Lyon le 05 novembre, en 430 ou 431, dans une famille sénatoriale. Son grand père, Apollinaris, avait été préfet du prétoire des Gaules en 408, sous Constantin III. Le nom du père de Sidoine Apollinaire n'est pas connu (Nous savons que celui-ci a été préfet du prétoire des Gaules en 448-449). Sidoine est déjà marié à Papianilla, fille de Flavius Eparchius Avitus, premier sénateur d'Auvergne et déjà âgé de vingt-quatre ans quand celui-ci est proclamé empereur, le samedi 09 juillet 455. Cette même année 455 il accompagne son beau-père Avitus à Toulouse et à Rome.
Quand celui-ci est assassiné, en octobre 456, Sidoine se retire dans la propriété de sa femme, à Avitacum (Aydat), en Auvergne. Puis il rallie la cause du nouvel empereur Majorien, qui l'élève au titre de comte. Il se retire à nouveau à Avitacum après l'assassinat de Majorien. En 467, sur les conseils de Flavius Caecina Decius Basilius, qui avait été consul pour l'Ouest en 463, il rallie la cause du nouvel empereur Anthemius, dont il prononce le panégyrique le lundi Ier janvier 468, ce qui lui vaut d'être nommé Préfet de la Ville pour cette même année. Sa préfecture à peine terminée, il revient en Gaule en fin 468 ou au début 469 et publie son premier livre de Lettres. Pour faire face aux prétentions d'Euric, le roi Wisigoths d'Aquitaine, il est fait patrice des Gaules en 469. En 470/471, il est nommé évêque de Clermont. Après l'arrangement politique de 475 entre Jules Népos et Euric, arrangement que Sidoine qualifie lui-même de traité honteux, il se trouve de fait le sujet du roi wisigoth contre lequel il avait auparavant vaillamment défendu l'Auvergne. Sidoine Apollinaire est décédé à Clermont, vers 486-488. Il avait eu quatre enfants: dont trois filles, Roscia, Severiana, Alcima et un garçon, Apollinaris. Il avait aussi un frère cadet apparemment beaucoup plus jeune que lui. Sidoine Apollinaire a été canonisé et est fêté le 23 août, sous le nom de Saint Sidoine.
Ariadnè, Ariagne, Ariane : voir Aelia Ariadnè.
Armoricains (Armoricani, Aremorici) : Gaulois d'Armorique (voir ce nom).
Ne pas confondre avec Bretons-armoricains !
Arvandus : Préfet gaulois; accusé de complot contre l'empereur au profit des Wisigoths et des Burgondes; condamné à mort pour trahison; peine commuée par l'empereur (Sidoine Apollinaire, Lettres. A son cher Vicentius. Tome I.7).
Aspar (Flavius Ardabur Aspar) : d'origine alanique; né vers 400; général dès 424; magister militum praesentalis à partir de Léon Ier; de religion arienne; On lui connaît deux fils: Ardabur, qui a été patrice et Patricius, qui a été césar et gendre de l'empereur Léon Ier. Aspar est exécuté en même temps que son fils Ardabur, sur ordre de Léon Ier, dans le palais impérial de Constantinople en 471.
Avite (Marcus Maecilius Flavius Maecilius Eparchius Avitus). Né vers 390/400 à Avitacus (Aydat), près de Clermont dans une famille de la haute-noblesse gallo-romaine et sénatoriale. Préfet du prétoire des Gaules en 439. Proclamé empereur à Arles le samedi 09 Juillet 455, alors qu'il est âgé entre 55 et 65 ans ans. Déposé par le patrice Ricimer le vendredi 17 août 456, qui le nomme évêque de Placentia (Piacenza-Plaisance). Avite décède quelques semaines plus tard, à une date incertaine, en tentant de rentrer en Gaule. Il est inhumé en l'église Saint-Julien de Brioude. Avitus était beau-père de Sidoine Apollinaire, par le mariage de sa fille Papianilla.
Basiliscus (Flavius Basiliscus) : Maître des deux milices, entre 468 et 472. Reçoit le commandement de l'expédition de 468 contre les Vandales où il est écrasé. Épouse Aelia Zénonide. Proclamé empereur par sa soeur l'impératrice veuve Aelia Verina en janvier 475. Déposé par Zénon, lui-même rétabli sur le trône impérial. Basiliscus et sa famille sont morts en exil en Cappadoce.
Bretons; Britons (Britanni) : Celtes des Iles britanniques (Bretagne).
Brito-romains; Britto-romains : Bretons citoyens romains.
Burgondes (Burgundi) : Peuple d'origine teutonique. Établis en Sapaudia (Savoie) dans le cadre d'un foedus à partir de 443 ;
rois des Burgondes :
Gondicaire (Gundahar, Gunther) 411-436; Gundioc, 463; Gondemar Ier (Gundemar), 476; Chilpéric, 491; Godégilie, 500; Gondebaub (Gundebald), 516; Sigismond, 524; Gondemar II, 534;
Clotilde / Hlod-Hilda (hlod = gloire; hild = combat): Fille de Chilpéric, roi des Burgondes et de Carétène, princesse chrétienne. Nièce de Gondebaud, son tuteur. Née à Lyon ou Genève vers 470, elle épouse Clovis, roi des Francs, en 493. Mère d'Ingomer, Clodomir, Clotaire Ier et Childebert. Elle décède à Tours le samedi 03 juin 545 et est inhumée à Paris en l'église Saint Leu, près de Clovis et de Geneviève. Son corps a été réduit en cendres en 1793 pour éviter la profanation par les hystériques et extrémistes 'révolutionnaires'. Quelques reliques qui ont échappé à la destruction se trouvent dans la basilique Sainte Clotilde. Fête placée à l'origine le 03 juin, déplacée au 04 juin..
Clovis / Hlodowegh / Ludovicus : (hlod = gloire; wig = bataille). Fils du roi franc fédéré et romanisé Childéric et de Basine. Né vers 465. Proclamé roi des Francs Saliens de Tournai en 481 à la mort de son père, à l'âge de 16 ans. Il est vainqueur de Syagrius à Soissons en 486, puis des Alamans à Tolbiac en 496, à la suite de quoi il se convertit au christianisme catholique. Il reçoit le baptême à Reims en 496 par Saint Rémi. Il écrase et soumet les Burgondes (c'est-à-dire le peuple d'origine de sa propre femme) en 500, puis les Wisigoths à Vouillé en 507. Il reçoit alors de l'empereur Anastase Ier le Silentiaire le diplôme de consul qui, bien que seulement honorifique, installe de fait Clovis en tant que patrice des Gaules (Bordonove. Clovis, p 135 et suiv; Fr. Hartog; Guerre des Goths, note 75, p 202-203). Clovis a d'abord été marié, entre 481 et 486, à une princesse païenne dont on ignore le nom, mais qui lui a donné Thierry / Theoderic (Bordonove, Clovis. p 65). Il a épousé ensuite Clotilde, en 493, princesse burgonde et chrétienne catholique, fille de Chilpéric et nièce de Gondebaud.
La conversion de Clovis au christianisme, lorsqu'elle est dépouillée de tout l'apparat mystique et merveilleux et de l'argumentation jacobine et nationaliste franchouillarde dont on l'a enrobée, apparaît bien comme une opération de pur réalisme et de marchandage politique entre le chef barbare franc romanisé et les autorités romaines. En fait, pour devenir chef de l'armée romaine, comme on le lui propose, il faut impérativement à Clovis être chrétien, conformément aux décrets impériaux et pontificaux en vigueur, l'accès à la carrière militaire étant interdit aux païens.
Constance III (Flavius Constantius) : Romain originaire de Naissus en Moesie. Magister utriusque militiae; En 411, il élimine l'empereur Constantin III. Consul en 414; patrice en 416; il impose le foedus aux Wisigoths en 416; consul pour la deuxième fois en 417, il épouse Galla Placidia le lundi Ier janvier 417, jour de son investiture. En 418, Constance installe les Wisigoths en Aquitaine Deuxième augmentée des cités de Poitiers, Saintes, Angoulême, Périgueux, Bordeaux, Agen et Toulouse. puis réorganise le Tractus armoricanus en tractus Armoricani et Nervicani (M.Rouche; p 24). Consul pour la troisième fois en 420; il est proclamé empereur d'Occident le mardi 08 février 421, sans reconnaissance de la part de Constantinople. De Galla Placidia, il a eu deux enfants : Valentinien III et Justa Grata Honoria.
Constantin III (Flavius Claudius Constantinus) : Légionnaire stationné en Ile de Bretagne; proclamé empereur en 407; s'empare de la Gaule; installe sa capitale à Arles en été 408; s'empare de l'Espagne. Proclame son fils Constant césar en 408, puis auguste en 409/410; Honorius reconnaît Constantin III empereur en 409. Trahi par Gerontius, puis assassiné sur ordre de celui-ci en 411.
Ecdicius : Fils de l'empereur Avitus; sénateur gaulois; cousin par alliance de Sidoine Apollinaire. Nommé patrice (chef des armées : magister militum praesentalis) en 474 par Julius Nepos. Rappelé en Italie par l'empereur, en 475.
Eugène (Eugenius) : Usurpateur du trône impérial d'Occident du dimanche 22 août 392 au mercredi 06 septembre 394.
Euric (Evaricus) : voir aussi Wisigoths.
(Ehre = honneur + rik = roi)
Fils de Théodoric Ier. Né vers 420. Il est frère de Thorismond, Théodoric II, Frédéric, Tetemer et Mimnerith. Euric succède en tant que roi des Wisigoths à son frère Théodoric II, après l'avoir fait assassiner à Toulouse en 466.
Demougeot, tome II, p 594 : "De plus, aussitôt après la défaite de Basiliscus (en 468, contre les Vandales d'Afrique) les rois wisigoth et suève s'apprêtèrent à envahir les provinces voisines de leurs territoires."
Euric est mort à Arles en 484, de mort naturelle.
Son épouse portait le nom de Ragnahilde (Sidoine. Lettre IV.8.5). C'est sa seule mention.
Les faits et gestes d'Euric sont développés aux paragraphes historiques traitant de l'évolution géopolitique en Gaule à la fin du Vè siècle.
Faustus de Riez : Originaire de Grande Bretagne. Moine puis abbé du monastère de Lérins, île de méditerranée près de la côte varoise, en 433. Évêque de Riez, en Basses Alpes, vers 460. Exilé de son monastère par Euric, vers 476.
Félix II (Saint) : Pape à la suite de Saint Simplice le dimanche 13 mars 483. Décédé à Rome le dimanche Ier mars 492.
Francs (Franci) : Confédération germanique, englobant les Sicambres, les Chamaves, les Bructères, les Chérusques, les Chattes, les Amsivariens, les Angrivariens, les Hattuaires, les Tubantes, les Tenctères, les Saliens, les Chauques, etc. Beaucoup de ces peuples étaient bien connus des Romains, dès la conquête des Gaules par Jules César. Beaucoup d'entre eux sont entrés très tôt au service de l'Empire romain et ont été installés surtout dans le nord de la Gaule Belgique.
rois des Francs mérovingiens :
Chlodion (? -vers447), Mérovée vers 448-457; Childéric 457-481; Clovis Ier 481-511 (puis partage en 511, entre les héritiers de Clovis: Thierry à Metz, Clodomir à Orléans, Childebert à Paris et Clotaire à Soissons).
Frontinus (Sextus Iulius) : Né vers 35 après J.C dans une famille appartenant apparemment à l'aristocratie sénatoriale. Prèteur de la Ville en 70. Commandant dans la Legio II Adiutrix en Pannonie. Participe sous les ordres de Petilius Cerialis à la répression de la révolte de Civilis et Classicus, en 71. Consul suffect en 73 (?). Succède à Petilius Cerialis comme gouverneur de Bretagne de 74 à 77, période durant laquelle il soumet les Silures et leurs alliés (peuples du sud de l'actuel Pays de Galles). Il a pour successeur en Bretagne Cneus Iulius Agricola. Proconsul d'Asie en 83.. Dégagé des fonctions militaires, il est nommé Curateur des eaux de la Ville de Rome en 97. Consul suffect pour la deuxième fois en 98. Consul ordinaire pour le troisième fois, avec l'empereur Trajan en 100. Frontinus est décédé, à l'âge de 70 ans, vers 102 ou 104. Il a laissé deux ouvrages : Veteres de re militari scriptores (Stratagèmes de guerre) et De aquaeductibus urbis Romae (Des aqueducs de la Ville de Rome), vers 98 ap. J.C.
Gallo-romains : Gaulois citoyens romains.
Gaulois (Galli) : Celtes des Gaules. L'ethnonyme englobait ceux d'Italie du Nord (Gallia Cisalpina), de Narbonnaise, de Novempopulanie, d'Aquitaine, de Gaule Chevelue (dite aussi Lyonnaise) et de Belgique.
Glycère (Flavius Glycerius) : Comes domesticorum en 472-473. Proclamé empereur à Ravenne le lundi 05 mars 473, grâce à l'appui et à la pression de Gondebaud, jeune prince burgonde. Glycère ne sera jamais reconnu par Constantinople, qui ne le considère que comme un usurpateur. Il est déposé par le césar Julius Nepos au printemps 474, qui le nomme évêque de Salone, en Dalmatie.
Gondebaud / Gondebald : (gund = guerre; bald = hardi). Frère de Chilpéric et de Godegésile. Oncle et tuteur de Clotilde. Roi des Burgondes, de 500 à 516
NB : Les Romans citent un certain personnage Gundebald, qui est donné pour roi d'un pays mystérieux appelé le Pays d'où nul de revient. Un certain Meriadoc se serait opposé à celui-ci pour sauver la fille d'un 'empereur' germanique. Énigme à résoudre.
Hadrien (Publius Aelius Hadrianus Caesar Augustus) : Empereur de Rome. Fils d'Aelius Afer et Domitia Paulina major. Né le 24 Janvier 76 ap. J.C, soit à Italica, soit à Rome. Adopté par Trajan. Dies imperii : 11 Août 117. Hadrien est mort à Baïes le 10 Juillet 138.
Hilaire (Saint) : Élu pape le dimanche 19 novembre 461 à la suite de Léon Ier le Grand; décédé le lundi 26 février 468.
Huns (Huni, Chuni) : Peuple d'origine asiatique apparenté aux Mongols.
Rois des Huns noirs :
Balamir (376-400), Uldin (400-412); Caraton (412-424); Roïlas (vers 425); Octar (?-430); Roua / Ruas & Attila (427-434); Bleda & Attila (435-451); Attila (451-453).
Léon Ier (Flavius Valerius Leo) : Issu de la tribu isaurienne connue sous le nom de Besses (Thrace). Né vers 411. Les noms de son père et de sa mère nous sont inconnus. Proclamé empereur d'Orient à Constantinople, le jeudi 07 février 457, par Aspar, chef de la milice, lui-même barbare alain. Son épouse, Aelia Verina, lui donne deux filles, Aelia Ariadnè et Leontia. Léon Ier est décédé à Constantinople le vendredi 18 janvier 474.
Léon II : Petit-fils de Léon Ier, par sa fille Aelia Ariadnè et son gendre Zénon. Né probablement à Constantinople, vers 467; proclamé césar par son grand-père Léon Ier le mercredi 31 octobre 473, puis auguste le samedi 17 novembre 473. Désigné consul pour 474. Le samedi 09 février suivant la mort de son grand-père, Léon II 'proclame' empereur son père Zénon (Flavius Tarasicodissa Zeno). Léon II décède de maladie, âgé seulement de 7 ans, le dimanche 10 novembre 474.
Léon (Saint) : Pape du dimanche 29 septembre 440 au vendredi 10 novembre 461
Léontia : Fille de Léon Ier et Aelia Verina. Soeur d'Aelia Ariadnè. Elle épouse :
1: Patrice, fils d'Aspar, vers 470. Pas de descendance connue.
2: Marcianus, fils de l'empereur Anthemius. Pas de descendance connue.
Magnus :
- Préfet du prétoire des Gaules, en 458-9;
- Consul en 460 pour l'Ouest, avec Apollonius pour l'Est.
Trois enfants : Magnus Felix, Probus, Araneola.
Magnus Felix : Fils du consul Magnus. Ami et condisciple de Sidoine Apollinaire.
- Préfet du Prétoire des Gaules
- Patrice, vers 468.
Majorien (Flavius Julius Valerius Majorianus) : Né vers 428. Son père était haut fonctionnaire chargé de l'administration des revenus en Gaule. Sa mère était la fille d'un général qui, sous Théodose Ier, commandait les troupes d'Illyrie. Il fait ses premières armes en 435-437, en Gaule, lors de la répression des bagaudes. Sous Valentinien III, Pétrone Maxime et Avite, il occupe la charge de chef de la garde impériale. En compagnie de Ricimer, chef des armées, du moins ce qu'il en reste, il capture l'empereur Avite, près de Plaisance, le mercredi 17 ou le jeudi 18 octobre 456, le destitue et le place sur un autre trône, celui de l'évêché de Plaisance. Le mercredi 27 février 457, Léon Ier, empereur de Constantinople, décore Ricimer du titre de patrice et Majorien de celui de généralissime. Mais les deux complices veulent davantage. Ils veulent le trône impérial d'Occident. Si Ricimer ne peut y prétendre à cause de son origine barbare, Majorien remplit toutes les qualités requises. Il n'est donc pas étonnant que l'armée le proclame empereur, le lundi Ier Avril 457, près de Ravenne. L'empereur d'Orient conteste cette décision. Il ne reconnaît à Majorien que le titre de césar. Mais celui-ci n'a que faire de ces réticences. Le samedi 28 décembre 457, il prend le titre d'auguste. Après avoir subi un échec face aux Vandales, en 460, Majorien est fait prisonnier par Ricimer qui tient les rênes de l'armée, à Tortona, entre Gênes et Pavie, le mercredi 02 août 461 et décapité le lundi 07 août, sur ordre de son ancien complice.
Mansuetus : qualifié évêque des Bretons au concile de Tours, en 461.
Marcien (Flavius Valerius Marcianus) : Empereur d'Orient du vendredi 25 août 450 au samedi 26 janvier 457. De sa première épouse, dont nous ignorons le nom, il a eu une fille: Aelia Marcia Euphemia. Marcien a épousé en secondes noces (mariage blanc) Pulchérie, soeur de l'empereur Théodose II, le vendredi 25 août 450, alors âgée de 51 ans (Fr. Zosso & Ch. Zingg, Empereurs romains..., p 190). Il n'y a pas eu de descendance de cette union. Euphémie avait épousé Anthemius (Fr. Zosso & Ch. Zingg, o.p, p 198). Voir aussi Sidoine Apollinaire. Carmen II et notes d'A. Loyen.
Marcianus : Fils de l'empereur Anthemius et de Maelia Marcia Euphemia; époux de Leontia, deuxième fille de Léon Ier. Sans descendance connue.
Mauritanni : voir Mauritannia.
Plusieurs unités mauritaniennes de l'armée romaine sont repérées en Occident :
- En Ile de Bretagne :
Praefectus numerus Maurorum Aurelianorum, Aballava (Burg-by-Sands), forteresse à l'extrême ouest du mur d'Hadrien sur la Mer d'Irlande, forteresse que de nombreux auteurs identifient à Avallon.
Il est important de rappeler que les Maures ont été avec les Bretons les plus fidèles soutiens de Maxime lors de son pronunciamiento de 383 et que c'est surtout sur les Maures alliés de Maxime que s'est abattue la vengeance de Théodose, en 388.
- En Gaule :
Praefectus militum Maurorum Benetorum, Benetis (Vannes).
Praefectus militum Osismiacorum, Osismi (Carhaix).
Le nom des Mauritanni a servi d'éponymes aux noms de lieux en Mortagne.
Népos (Flavius Julius Nepos) : Désigné habituellement par les historiens Jules Népos.
Il est né en 450, dans une famille originaire d'Italie établie en Dalmatie. On ne connaît pas les noms de son père ni de sa mère. F. Lot le dit fils de Népotien, second maître de la milice de Majorien. On sait cependant qu'il est neveu, fils d'une soeur, de Marcellinus / Markellinos, comte des affaires militaires en Dalmatie qui en 454 lequel s'était rendu pratiquement indépendant du pouvoir impérial jusqu'en 468. On sait aussi que Jules Népos est lié à la famille impériale d'Orient par son mariage avec une nièce de l'impératrice Aelia Verina, épouse de l'empereur Léon Ier. Son épouse est donc cousine d'Aelia Ariadnè, fille de Léon Ier, elle-même impératrice et épouse de l'empereur Zénon. Népos est ainsi neveu par alliance de Léon Ier et cousin par alliance de Zénon. Gouverneur de Dalmatie, Jules Népos reçoit en 474 de l'empereur d'Orient Zénon, son cousin par alliance, le titre de césar pour l'Occident. La date de cette élévation doit probablement se situer peu de temps après le 09 février 474. Jules Népos reçoit alors la mission de se débarrasser de Glycère, empereur d'Occident non reconnu par Constantinople. Chose faite au printemps 474; Glycère est déposé et nommé évêque de Salone, en Dalmatie. Jules Népos est proclamé empereur d'Occident à Rome le mercredi 19 ou le lundi 24 juin 474 (?). Il règne 1 an et 2 mois, avant d'être déposé à son tour par son généralissime Oreste le jeudi 28 Août 475. Zénon ne pourra jamais le restaurer (Demougeot, tome II, p 566). Il meurt assassiné près de Salone, le vendredi 09 mai 480, par les comtes Victor et Avida, commandités par l'ex-empereur et désormais évêque Glycère.
On peut être surpris par la mention du Roman qui dit que depuis l'affaire des lettres disparues, l'empereur (Jules Népos) fut jaloux du roi Artus. La raison est pourtant fort simple. Parmi les chefs militaires disponibles en Occident et disposant de troupes se trouvent Childéric, roi des Francs, Gondebaud, prince Burgonde, Euric, roi des Wisigoths et Arthur, roi des Bretons, héritier à la fois d'antécédents gaulois et bretons de très haut niveau politique. Or, l'accession au césariat puis éventuellement à l'augustat n'est possible qu'à un citoyen romain, les Barbares en étant exclus, même s'ils sont chrétiens. Ceux-ci, à condition encore d'être chrétiens, ne peuvent prétendre qu'au consulat ou au patriciat. Parmi ces quatre chefs, le seul romain, en qualité de britto-romain, est donc Arthur. C'est donc à lui, logiquement et légitimement, que doit revenir la fonction de césar, voir le cas échéant la fonction de consul ou d'empereur. Dès lors, la situation de Népos est équivoque vis-à-vis d'Arthur. Des tractations ont certainement eu lieu entre les états-majors respectifs, ce qui peut expliquer l'entrevue de Népos et de Merlin, ce dernier agissant en qualité de conseiller d'Arthur, étant en fait son magister equitum, à Ravenne (Romanie). Le réalisme (aujourd'hui réal-politique), face au danger commun provoqué par les prétentions d'Euric a du être prépondérant pour que les Occidentaux acceptent, apparemment à contre-coeur, le césariat de Népos imposé par Zénon.
Odoacre : Fils d'Edeco, ancien logade d'Attila. Odoacre s'empare d'Oreste qu'il fait décapiter, s'empare de Romulus Augustus mais lui laisse la vie sauve, supprime le titre impérial en Occident et se proclame lui-même roi-patrice d'Occident.
Olybrius (Anicius Olybrius) : Sénateur romain d'Occident. Époux de Galla Placidia la Jeune, fille de l'empereur Valentinien III. Proclamé empereur d'Occident à Rome par l'armée, sur les instances de Ricimer et de Geiséric, le 23 mars (ou avril) 472. Il meurt d'hydropisie le jeudi 02 novembre 472.
Oreste : Dalmate d'origine, né près de Patavium sur la Drave (aujourd'hui Pettau / Ptju en Slovénie). Épouse la fille du comte Romulus. Ami et secrétaire d'Attila, il retourne à Rome après la mort de celui-ci et se lie avec Jules Népos qui le fait magister militum. Oreste dépose son ami Jules Népos le jeudi 28 août 475, place sur le trône impérial son propre fils Romulus Augustus et prend pour lui le titre de Régent de l'Empire. Il confie le commandement de la garde prétorienne à Odoacre, chef de cohortes composées de Hérules, de Scyres, de Rugiens et de Turrilinges. Odoacre ne tarde pas à entrer en conflit contre Oreste, qu'il fait arrêter et décapiter.
Paul (Paulus) : magister militum Galliarum (Demougeot. Scripta varia. 375) Gouverneur romain d'Angers; demande l'aide des troupes saxonnes d'Odoacre. Paul est attaqué et tué vers 475 par Chilpéric, roi des Francs; (Dornic. Anjou. p 17)
Paulinus (Caius Suetonius) : Prèteur en 37. Général pour le compte de l'empereur Claude. Il conquiert la Mauritanie en 42. Envoyé en Ile de Bretagne en 58, il soumet les Silures, ordonne le massacre des druides de l'Ile Mona et provoque le très important et très grave soulèvement des Iceniens et de Boudicca. Rappelé à Rome en 61. Au moment de la Guerre Civile, il prend le parti d'Othon contre Vitellius, mais perd la bataille de Bédriac en 69.
Petronius Maximus : Empereur d'Occident à partir du jeudi 17 mars 455. Mort lapidé par la foule de Rome le mardi 31 mai 455. Il a régné 76 jours.
Pline l'Ancien (Caius Plinius Secundus) : né à Côme en août 23 ou 24 ap. J.C.
- procurateur des finances impériales de Tarraconaise;
- procurateur des finances impériales de Syrie;
- ? préfet dans la Legio XXII Deiotariana en Égypte;
- préfet de la flotte, à Misène;
- procurateur d'un bureau de l'administration impériale à Rome;
Pline est mort à Stabies le 24 août 79, en voulant porter assistance aux victimes de l'éruption du Vésuve.
Il a laissé : Histoire de Rome (31 volumes); Histoire des Guerres de Germanie; Studiosus; Dubii sermones (8 volumes); Histoire naturelle (37 volumes) seuls conservés de l'ensemble.
Ricimer (Ric = roi; mer / mar = célèbre, renommé) : d'origine royale barbare installée en Espagne, Ricimer est le fils d'un prince suève et petit-fils du roi (wisi)goth d'Aquitaine Wallia par sa mère. Les Suèves sont installés en Galice en 409 et soumettent un temps, de 438 à 455, sous leur roi Ermeric/Hermanaric/Hermerico, la Lusitanie et une partie de la Bétique. Ils sont arrêtés et refoulés en Galice par le roi wisigoth Théodoric II. Chef des armées romaines pour Léon Ier, Ricimer reçoit pour mission de supprimer Avite, l'empereur d'Occident. Le 17 ou 18 octobre 456, Ricimer dépose l'empereur Avite et le nomme évêque de Plaisance. Il est alors élevé par Léon Ier au titre de patrice, le mercredi 27 février 457. Il fait arrêter l'empereur d'Occident Majorien, à Tortone, entre Gênes et Pavie, le mercredi 02 août 461 et décapiter le lundi 07 août. Le dimanche 19 novembre de la même année, il proclame empereur d'Occident l'une de ses marionnettes : Libius Severus, qu'en fait il manipule à souhait. Le dimanche 14 novembre 465, Ricimer fait empoisonner Libius Sévère. Au début 467, Léon Ier en accord avec Ricimer, nomme césar en Occident le général Procopius Anthemius, patrice de Grèce et ancien consul. Le patrice Ricimer épouse, en novembre ou décembre 467, Alypia, la fille d'Anthème. Ce dernier inaugure son 2ème consulat à Rome le lundi Ier janvier 468.
Des divergences apparaissent entre Ricimer et son beau-père et empereur Anthème, qui n'hésite pas, se basant sur ses origines ethniques, de le qualifier de Gète vêtu de fourrure.
En 470, Ricimer quitte Rome pour s'installer à Milan. De là, il proclame en avril 472 un nouvel empereur, le sénateur Olybrius, puis s'empare de Rome après un siège de deux mois. Il y fait assassiner son beau-père le mardi 11 juillet 472. Ricimer ne survivra pas longtemps à son crime, car il décède lui-même d'une hémorragie à Rome le vendredi 18 ou le samedi 19 Août 472. Olybrius meurt peu de temps après d'hydropisie le jeudi 02 novembre 472.
Sévère (Libius Severus) : Natif de Lucanie. Proclamé auguste à Ravenne le dimanche 19 novembre 461 par Ricimer. Déposé également par ce dernier le dimanche 14 novembre 465.
Simplice (Saint) : Élu pape à la suite de Saint Hilaire, le dimanche 03 mars 468; décédé le jeudi 10 mars 483.
Suèves (Suevi) : Confédération de peuples germaniques, à laquelle on rattache notamment les Hermundures, Reudings, Eudoses, Nothons, Angles et peut-être les Semnons. Compte-tenu de la disparité de leurs origines, on les a aussi désignés sous le nom d'Alamani (voir ce nom).
La Notitia Dignitatum cite des unités suèves :
- Praefectus maetorum gentilium Sueuorum ... et Ceromannos (Lètes suèves au Mans)
- Praefectus laetorum Batauorum et gentilium Sueuorum Baiocas et Constantia (Lètes Bataves et Suèves à Bayeux et Coutances)
Une branche importante de Suèves a été cantonnée dans la Galice espagnole par le roi wisigoth Théodoric, en 456. En 585, Léovigilde mit fin à leur empire et réunit leurs états au royaume des Wisigoths (DUHG).
Rois des Suèves :
- Rechiar. écrasé par le roi wisigoth Théodoric II, sur le rio Orbico, près d'Astorga, le vendredi 05 octobre 456.
- Achiulf (Agrivulf / Athiulphe), placé par Théodoric II, concurremment avec le suivant. Exécuté sur ordre de Théodoric II en juin 457.
- Madras, (mort en 460).
- Remismond, roi de tous les Suèves.
Il est intéressant de noter que dans le texte Merlin et Grisandole (texte complémentaire à celui de Robert de Boron, présenté par A. Micha, p 204), il est dit que le roi Frolle avait dépouillé de sa terre Mathem de Souabe, père d'Avenable / Grisandole, car l'étymologie du nom de la Souabe est Suevi = pays des Suèves. La question qui reste à résoudre est de savoir s'il s'agit de Suèves de Germanie, de Suèves de Galice espagnole, ou d'Alamani du bassin de la Loire, ces deux derniers groupes étant susceptibles d'êtres soumis aux Wisigoths.
Syagrius (Flavius Afranius Syagrius) : Consul en 382 avec Flavius Claudius Antonius.
Syagrius : 'roi romain' de Soissons; fils d'Egidius; successeur du comte Paul;
Syagrius est écrasé par Clovis à Soissons en 486. Il demande asile à Alaric II, roi des Wisigoths d'Aquitaine, qui le livre à Clovis, lequel le fait égorger.
Symphorien (Saint) : (le personnage). pour le lieu-dit, voir en Noms de lieux.
Symphorien est dit fils d'un sénateur (?) du nom de Faustus (ou Faustellus ?) et Augusta. Sa biographie est discutée. Selon une version, il serait né à Autun (Augustodunum) vers 160, sous Marc-Aurèle (Marcus Aelius Aurelius Verus), empereur du 07 mars 161 au 17 mars 180. Selon une autre version, il s'agit de l'époque d'Aurélien (Lucius Domitius Aurelianus), né vers 207, empereur romain du 03 novembre 269 au 23 mars (ou décembre ?) 275 (D.Grivot, Autun, p 26). Il faut reconnaître une confusion possible entre les noms des deux empereurs. Symphorien aurait été arrêté pour avoir refusé de sacrifier à la déesse-mère Cybèle, puis condamné pour avoir refusé de rendre leurs adorations à Apollon et Diane. Il a été martyrisé, flagellé et enfin décapité, près d'une fontaine, un 22 août, à l'âge de 18 ans. L'Abbé Dinet (St Symphorien et son culte, p 228), insiste pour identifier le lieu de martyre avec la Fontaine St Symphorien, près de l'ancienne église de Saint Pantaléon, hors les murs de l'ancienne ville d'Autun. Symphorien fait partie des héros-martyrs de la religion chrétienne, qui en a fait un saint. Il est invoqué pour soigner les maux de tête.
On peut trouver curieux, a priori, qu'un gaulois d'Autun porte un nom grec. S'il s'agit d'un personnage dont les parents sont grecs, cela peut se comprendre. Sinon, il faut envisager que son nom est une traduction d'un nom gaulois. Il faut dire qu'Autun (Augustodunum = forteresse impériale) est le siège de l'académie romaine en Gaule, dont l'admiration pour la culture latine et grecque est sans bornes.
La traduction des noms celtiques en grec est largement prouvée. Dans le cas des Bretons, nous avons en particulier celui de Mori-mannos (Morvan= homme (né) de l'Océan) traduit en Pelagos (Pélage) = Océan. Dauzat précise d'ailleurs à propos de Saint Symphorien qu'il s'agit d'une forme savante. Il ne fait que reprendre l'avis d'A. Longnon qui, à son N° 2071, affirme "Saint-Symphorien, forme savante substituée à diverses formes vulgaires ayant eu cours au moyen-âge, et répondant d'ordinaire à la variante Siforianus". Il cite les cas de Sainte-Feyre et Dompcevrin.
A cette affirmation il est possible d'opposer l'envoi de Ch.J. Lazaris, conseiller à l'ambassade de Grèce à Paris, en date du 13 avril 1995 :
"Symphorien, très probablement Symphorianus, est d'abord un nom hybride, composé du grec 'Symphoros' et de la terminaison latine -ianus. Ces hybrides étaient assez communs à l'époque, dans les deux parties, occidentale et orientale, de l'Empire romain. Le grec était la langue véhiculaire en Orient, mais aussi très répandu en Occident, surtout auprès des classes cultivées. Par conséquent, l'Église chrétienne en fit aussi sa propre langue véhiculaire, pratique qui ne commença à s'estomper, en Occident, qu'à la fin du IIè siècle de notre ère. On peut donc s'imaginer qu'un prêtre du IIIè siècle pût catéchiser des Gallo-romains en latin (ou, plus rarement, en grec), mais que, conformément à la tradition déjà établie, donna aux néophytes des noms grecs ou hybrides, probablement des approximations de leurs noms latins ou celtiques. D'autant plus, que dans le sud de la Gaule, l'influence hellénique avait été toujours très marquée, à cause de la multitude de colonies, dont Marseille. Mais même plus tard, on observera, que jusqu'aux derniers jours de l'indépendance gauloise, les divers chefs (dont, notamment, le grand Luctérios) frappaient leurs monnaies de caractères grecs, une tradition interrompue très tardivement. Saint Irénée, évêque de Lyon et martyre, portait bien un nom grec (Eirênaois, Paisible) et Julien l'Apostat, Gouverneur des Gaules (et premier Parisien convaincu), avant d'accéder à la divinité impériale au milieu du IIIè siècle, était non seulement hellénophone, mais aussi grand écrivain en cette langue. Dans le cas de Symphorien, 'symphoros' est un vocable composé du préfixe syn- (avec) et un verbe phérein (porter). Or, 'symphérein', 'porter avec', signifie 'être utile ou propice à ...' (quoique un dérivé, 'symphora' signifie 'malheur'). Pourrait-on donc formuler l'hypothèse que le père de notre Saint s'appelait Propitius (nom connu des inscriptions funéraires) et qu'en baptisant son fils, Propitianus, lui donnât un nouveau nom plus 'christianisé' ? Si l'on pousse l'hypothèse un peu plus loin, on pourrait trouver, dissimulé sous Propitius, quelque nom celtique, propre à une divinité qu'il fallait particulièrement se propitier. On a l'impression qu'un tel nom figure parmi les attributs de Dis Pater, mais là, c'est plutôt votre domaine....' |
L'origine gauloise du personnage éponyme de plusieurs sources a elle-même été fortement controversée.
A. Chedeville rapporte les idées de l'abbé Mesnard, p 119 : "... l'abbé Mesnard n'attribua à Saint Symphorien que les lieux de culte du Nantais et peut-être du Rennais. Les autres auraient été en réalité dédiés à un saint celtique, Ciférian, dont les reliques furent conservées à Alet jusqu'au Xè siècle, et que l'on assimila plus tard abusivement à Saint Symphorien. Originaire du Cornwall où Veryan en garde le souvenir, il serait venu s'installer à Pléneuf puis à Paule où l'on conservait une clochette dite de Saint Symphorien mais qui est typiquement celtique. De Pléneuf, son culte se serait répandu vers le sud par l'axe bien connu du Gouet et du Blavet pendant que de Paule, il aurait suivi la vallée de l'Odet..."
Ce propos rejoint celui qui dit que Saint Symphorien n'aurait du reste aucun rapport avec le martyr d'Autun, mais évoquerait un saint Veryan (forme contractée de Symphorien), patron d'une église de Truro en Grande-Bretagne, où l'on conservait jadis une cloche portant également le nom de Saint Symphorien. Voir aussi l'avis d'A. Longnon, cité à la note concernant le nom de lieu.
Mon observation immédiate, à la lecture de la carte de la page 117 d'A. Chedeville est que l'ensemble des noms de lieux de Bretagne armoricaine en rapport avec Saint Symphorien se trouve en dehors du territoire primitif de la Bretagne originelle, c'est-à-dire qu'elle concerne soit la zone gallèse (Curiosolites, Riedones, Namnètes), soit la zone acquise par les Bretons en seconde ou troisième période (Cornouaille, Vannetais), mais ne concerne à l'évidence ni le Goélo, ni le Trégor, ni le Léon, ni le pays de Sizun, ce qui tendrait à conforter une origine autre que bretonne insulaire.
Une autre observation, plus savante, peut se faire à partir d'une transpolation des racines grecques de Symphorien proposées par Mr Lazaris. On a vu que Syn- signifie avec. Elle correspond ainsi aux racines con-, com-, kem-. Quant à phor-, elle semble très proche de la deuxième syllabe d'Aphrodite, dans lequel le -phr- grec correspond au -p*r- latin, qui a justement donné Aprilis, mois d'Avril, c'est-à-dire mois de Vénus/Aphrodite : née de l'écume de l'eau. Nous obtiendrions ainsi un assemblage *k°m-p°r, signifiant l'endroit de l'eau, l'endroit de la source et étrangement ressemblant aux noms de Comper, dans la forêt de Paimpont et Liors ar Comper, à quelques mètres seulement de la source de Saint-Symphorien, endroit du calice de l'aqueduc de Carhaix, en Paule, sans oublier bien entendu les autres kemper, lieux de confluences de ruisseaux et de rivières.
Du point de vue purement symbolique, on peut apporter quelques observations en ce qui concerne le calendrier romain païen. S'il est vrai que Symphorien a refusé de sacrifier à Cybèle, cela nous situe entre le 04 avril, jour de la fête de la Magna Mater / Grande Déesse et premier jour des jeux qui lui étaient dédiés sous le nom de Megalensia Ludi et le 10 avril, jour de l'anniversaire de la dédicace de son temple à Rome. Si comme il est dit Symphorien a été martyrisé dans la même année, le 22 août, on peut supposer qu'il a été retenu au cachot près de quatre mois. Le 22 août (XIè jour avant les calendes de septembre) se situe en plein coeur de l'été, intercalée entre les Consualia d'été, le 21 août, fête d'après moisson en l'honneur de Consus, dieu du Conseil, de la Prudence et du Silo (= réserves de prévoyance) et les Vulcanalia, le 23 août, fête de la moisson dédiée à Vulcain, dieu du feu et de l'industrie, suivies elles-mêmes des Mundalia (monde souterrain consacré aux dieux Mânes) le 24 août et des Opiconsiva (Ops et Consus, divinités de l'opulence), le 25 août. Il s'agit de la période d'été normalement la plus chaude et sèche. Dumézil a montré l'interdépendance, précisément en cette période, des fêtes Neptunalia, Furrinalia, Portunalia et Fontinalia, toutes fêtes incantatoires aux divinités des puits, des sources et des cours d'eau.
Faire procéder à l'exécution capitale d'un prisonnier, à cette date précise, près d'une source, semble bien correspondre à un sacrifice rituel ou incantatoire à la divinité de cette source, soit pour la remercier si elle a toujours été généreuse même en période de grandes chaleurs, soit pour la prier de fournir de l'eau en cas de sécheresse. Dans cette optique, Symphorien aurait pu être utilisé comme victime expiatoire.
Il est curieux de constater que le lien commun entre Symphorien et Dionès (pris pour Dionysos / Bacchus), précisément, est Cybèle. Le premier, nous l'avons vu, a été arrêté et exécuté pour avoir refusé de sacrifier à la Grande déesse; le second lui doit la délivrance de sa folie.
Tarasicodissa / Tarasis Cosida : voir Zénon.
Théodoric l'Amale : Roi des Ostrogoths; allié de Zénon.
Valentinien III (Flavius Placidius Valentinianus) : Fils de Constance III et de Galla Placidia; né le mercredi 02 ou le jeudi 03 juillet 419; empereur le vendredi 23 octobre 425, à l'âge de 6 ans; épouse Licinia Eudoxia, fille de Théodose II, à Constantinople, le vendredi 29 octobre 437. Il meurt assassiné à Rome le mercredi 16 mars 455, l'âge de 35 ans.
Vandales Hasding : Peuple originaire des bords de la Mer d'Azov. Les Vandales ont absorbé les Alains à partir de 406.
Rois des Vandales:
- Godegisile, 'Gloire de Dieu', 406;
- Guntharic / Gonderic, 'puissant au combat', roi de 406 à 427;
- Geiseric / Genseric 'puissant par la gloire': roi des Vandales et des Alains à la suite de Gunderic, de 428 au lundi 24-mardi 25 janvier 477; c'est à de dernier que Népos accorde un foedus avantageux et reconnaît la souveraineté sur l'Afrique en 474;
- Huniric / Huneric 'puissant par la force': fils de Geiséric; roi du mardi 25 janvier 477 au samedi 22 décembre 484;
- Gunthamund / Gundamond 'protecteur du combat': fils de Gento et neveu d'Huniric; roi du samedi 22 décembre 484 au jeudi 3 octobre 496, date de sa mort;
- Thrasamund 'protecteur de la bataille': frère de Gunthamund; roi du jeudi 03 octobre 496 au mercredi 7 juin 523;
- Hildiric, 'puissant dans la bataille ', fils d'Huniric et d'Eudocie (fille de Valentinien III); succède à Thrasamund le jeudi 08 juin 523; renversé par Geilimer le dimanche 19 mai 530; exécuté en 533;
- Geilimer, '.... renommé' , fils de Geilarith et neveu de Gunthamund et de Thrasamund; roi de 530 à 534. Les Vandales ont été exterminés par Bélisaire à la bataille de Tricaméron, en Byzacène, vers le 15.12.534.
Wisigoths ( Weis- ?= ouest + Scythes? = Goths) :
Rois des Wisigoths :
- Alaric (Ala = ensemble, tous, ric = roi), s'empare de Rome le mercredi 24 août 410 et la livre au pillage pendant trois jours (du mercredi 24 au vendredi 26). Il meurt lors d'une expédition en 411 dans le détroit de Messine. Il est inhumé à Consenza.
- Athaulf (hath = combat; wolf = loup ?), roi à la suite d'Alaric, en 411; épouse Galla Placidia, la soeur de l'empereur Honorius, le jeudi Ier janvier 414, à Narbonne; il est assassiné à Barcelone en septembre 415.
- Segeric, roi éphémère d'une semaine;
- Wallia / Valia, roi à la suite de Segeric, en septembre ou octobre 415; fait la paix avec Rome en 416, établissant selon le principe d'un foedus.; il obtient officiellement de Constance en 418 le foedus en majorité dans l'Aquitania Secunda et en partie dans l'Aquitania Prima, Novempopulania et Narbonensis. Du nord au sud, le territoire ainsi attribué aux Wisigoths contient les cités des : Pictones (Poitiers), Santones (Saintes), Agesinates (Angoulême), Petrocorii (Périgueux), Bituriges Vivisci (Bordeaux), Nitiobriges (Agen), Tolosates (Toulouse), Vasates (Bazas), Lactorates (Lectoure). La capitale wisigothe est placée à Toulouse. Wallia décède à la fin de cette année 418;
- Théodoric Ier (theud = peuple; ric = roi), roi à la suite de Wallia, en 418; foedus renouvelé en 439-40, avec acquisition du reste des cités de Novempopulanie, entre Garonne et Pyrénées. Il est tué à la bataille des Champs Catalauniques contre Attila, le 20-21 juin 451.
- Thorismond (Thor =dieu de la guerre; mund = protecteur), roi à la suite de Théodoric Ier, le 21 juin 451. Il est assassiné à Toulouse en 452.
- Théodoric II. roi à la suite de Thorismund. renouvelle le foedus en 455 et 459; obtient 461-462 du magister militum Galliarum Agrippinus le reste de la Narbonnaise, jusqu'au Rhône. En Espagne, il s'empare de Braga, Placencia, Mérida, Tolède. Il meurt en 466. Isidore de Séville avance qu'il aurait été assassiné sur ordre de son frère Euric.
- Euric (here = honneur; ric = roi) s'empare entre 469 et 472 du reste de l'Aquitania Prima, cités des Turones (Tours), Bituriges Cubi (Bourges), Lemovices (Limoges), Petrocorii (Périgueux), Ruteni (Rodez), Gabali (Mende), Cadurci (Cahors). Il attaque l'Auvergne vers 471-472 et finit par l'obtenir, par tractation dans le cadre du traité de 475 avec Jules Népos, ce qui ne l'empêche pas d'attaquer la Provence dès l'année suivante et de s'en emparer à nouveau en 476, puis d'attaquer et de s'emparer de l'Espagne, de la Lusitanie (Portugal), la Tarraconaise (Saragosse) et de la zone centrale de la Carthagénoise.
Généraux wisigoths connus :
- Cyrilla, attaque la Bétique pour le compte de Théodoric II, en juillet 458;
- Suneric, qui a remplacé Cyrilla;
Zénon (Flavius Tarasis Codisas Zeno) : D'origine isaurienne. Né entre 425 et 430.
Arrive à Constantinople vers 466. De religion catholique orthodoxe; reçoit la charge de comes domesticorum. En 466/467, il épouse Ariadnè, le fille de Léon Ier. Zénon est proclamé empereur à la mort de Léon Ier, probablement le 18 janvier 474.
Déposé le jeudi 09 janvier 475 par un complot hourdé par sa belle-mère Aelia Verina aidée du frère de celle-ci Basiliscus. Zénon réussit à reprendre le pouvoir avec l'aide de Théodoric l'Amale, roi des Goths de Moesie, en fin août 476. Il est mort le mardi 09 avril 491.