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Breizh Bretagne |
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Saint-Launeuc
*Sant-Laoueneg |
pajenn bet digoret an 18.01.2019 | page ouverte le 18.01.2019 | * forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière mise à jour 30/07/2024 10:55:18 |
Définition / Displegadenn : commune de la Bretagne historique, en Pays de
Saint-Malo, enclave de l'évêché de Dol. Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne"; département des Côtes-d'Armor; arrondissement de Dinan; canton de Merdrignac; sur la Rance et le Meu. Code postal : 22230 Superficie : 1158 ha. Population : 526 hab. en 1881; 546 hab. en 1890; 253 hab. en 1968; 195 hab. en 1982; 180 hab. en 1990; 194 hab. en 1999; |
Carte J. Rigaud. 1890 |
Armoiries; blason :
Il n'y en n'a pas / N'ez eus ket. |
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Paroisse / Parrez : église sous le vocable de saint Léonor. |
Histoire / Istor : * Ogée (1780) : Saint-Launeuc; à 12 lieues au S.-O. de Dol, son évêché; à 10 lieues de Rennes, et à 4 lieues de Montauban, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Ploërmel ct compte 500 communiants; la collation de la cure appartient à M. de Saint-Pern. Le territoire, borné au nord par la rivière de Rance, offre à la vue des terres en labour, peu de prairies, des landes et la forêt de la Hardouinaye. Le Château, haute-justice, à M. de Saint-Pern. Cette p lace est célèbre dans l’histoire par la mort de l’infortuné Gilles de Bretagne, frère du duc François Ier. Ce jeune prince, chéri de la nation, avait épousé, pour son malheur, Jeanne de Dinan, qui était la plus belle femme de son temps. Artur de Montauban, favori de François, qui aimait la princesse, réussit à jeter dans l’esprit de son maître des soupçons violents contra la fidélité de son frère, et sut mettre dans son parti un grand nombre de seigneurs, qui persuadèrent au duc que Gilles était sûrement coupable. Les apparences étaient contre l’accusé, et François, qui était faible, fit arrêter son frère, en 1446, dans son château du Guildo. Le prisonnier fut conduit de prison en prison, et enfin enfermé dans le château de la Hardouinaye, où il fut mis dans une chambre souterraine qui n’était éclairée que par une fenêtre grillée qui donnait sur les fossés. Là, on lui fit essuyer les outrages et les traitements les plus durs et les plus cruels; mais son tempérament, qui était robuste, résista aux chagrins, à la douleur et au poison même. On prit donc alors le parti de le laisser mourir de faim, genre de mort le plus affreux de tous, mais digne de trouver place dans l’esprit des ennemis de ce prince. Cependant, les cris qu’il poussait, ses gémissements, attendrirent une pauvre femme, qui se glissa adroitement dans le fossé et lui donna un morceau de pain. Les secours de cette paysanne retardèrent de quelques jours la mort de Gilles, qui, se voyant sans aucun espoir, lui demanda un confesseur. Elle lui amena pendant la nuit un Franciscain, qui le confessa au travers de la grille de la fenêtre. Après la confession, le prince découvrit son nom au religieux, lui apprit tous les maux qu’il avait soufferts, et le pria d’aller trouver le duc, son frère, dont il n’avait pu fléchir 1’injuste colère, et de le citer au jugement de Dieu, pour lui faire raison des cruautés qu’il exerçait sur lui. Le moine lui promit, et le quitta. La santé du prince était altérée, et, malgré les secours de la compatissante paysanne, il prévoyait bien que sa fin approchait; lorsque ses gardes, ou plutôt ses bourreaux, ennuyés de le voir vivre si long-temps, entrèrent un matin dans sa chambre et l’étouffèrent entre deux matelas. Quand ces scélérats, qui étaient an nombre de trois, eurent consommé leur crime, ils lui bouchèrent le nez et les oreilles, afin qu’il ne put sortir de sang de son corps, et le couchèrent dans son lit comme s’il fut mort de maladie. Quand on sut, en Bretagne, que Gilles n’existait plus, le peuple, ne doutant point qu’on eut avancé ses jours, montra la plus vive indignation. Le comte de Richemont, qui aimait le jeune prince, fit les plus sanglants reproches au duc, son neveu, qui, pour se justifier, dit que c'était sans ses ordres qu’on avait traité si cruellement son frère; mais personne ne le crut, et il resta chargé de 1’horreur du forfait.
Le duc était en Normandie, occupé au siège d'Avranches, lorsqu’on
lui annonça la mort de
son frère. Comme il s’en retournait dans ses États, il rencontra, auprès
du Mont-Saint-Michel, le religieux qui avait confessé le prince dans son
cachot. Ce religieux s’approcha du duc, et lui demanda une audience particulière.
Les courtisans se retirèrent, et le cordelier, prenant la parole, dit an prince
avec fermeté :
Je suis chargé, de la part de Monseigneur
Gilles, de vous citer à comparaître dans quarante jours au Tribunal de
Dieu; après quoi il
se retira. Le duc, déjà déchiré de remords, fut effrayé de ce discours, qu’il
cacha pourtant à ceux de sa suite; mais, quand il fut rendu à
son château de plaisance, près Vannes, il fut
surpris d’une maladie dangereuse, vraisemblablement causée par le chagrin
et les remords,
et qui augmentée par ses terreurs, le précipita au tombeau, quarante jours
après la mort de
son frère. Nous ne garantissons pas ce dernier
point comme très-certain [Il est cependant affirmé par tous les
auteurs]; mais il n’est pas
incroyable pour tous ceux qui sont persuadés qu’il est un Dieu vengeur
des crimes. La mort de Gilles de Bretagne a fourni à M. d’Arnaud
le sujet d’une de ces anecdotes attendrissantes dont cet écrivain enrichit
notre littérature. La commune de Saint-Launeuc n’est remarquable que par la forêt de la Hardouinaie, qui alimente un haut-fourneau, et dans laquelle on voit encore quelques ruines du château qui lui donna son nom. — Le jeune prince Gilles, aimé de la nation bretonne, avait épousé, pour son malheur, Françoise de Dinan-Montafilant (et non Jeanne), qui était la plus belle femme et la plus riche héritière de ce temps. "Elle était, nous écrit M. de Blois, fille unique de Jacques de Dinan-Montafilant et de Catherine de Rohan. Née le 20 novembre 1436, elle avait hérité de son père et de quatre de ses oncles paternels, quand Gilles de Bretagne l'épousa, quoiqu'elle n’eût encore que sept ans. Lorsque Gilles mourut assassiné, elle n’avait encore que treize ans et demi, et le mariage n’avait jamais été consommé. (V. Dom Morice, Act. de Bret., t. 2, col. 1522, et du Paz, art. Châteaubriand.) On sait que Gilles fut étouffé entre deux matelas, dans la nuit du 24 au 25 avril 1450. — Géologie : schiste talqueux. — On parle le français. |
Patrimoine.
Archéologie : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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Étymologie / Gerdarzh :
* Jean-Yves Le Moing (1990) : " Sctus Leonocus, XIV. " * Bernard Tanguy (1992) : "S. Leonocus, fin XIVè s.; Sainct Launeuc; 1513; gallo Saint Laouneu, Saint Loneu" ; - "L'éponyme du lieu est un obscur saint breton, dont le nom parait
être un dérivé en -oc, évolué en -euc, du
vieux-breton lowen, aujourd’hui laouen “joyeux, gai”. Il s’agirait d’un doublet de
Saint-Lévénéc, village de Plouay (Morb.), noté Saint Louennec en 1596,
Saint Louenec en 1448, Saint Levenec en 1464. La forme
Leonocus pourrait représenter en fait une notation fautive de
Loenocus, sans doute due à l'assimilation du saint à saint Léonore ou
Lunaire, titulaire de l'église. Patron également de Saint-Lormel et de
Loscouët-sur-Meu, ce saint évêque du diocèse de Saint-Malo est devenu de
même par analogie patron de Treflaouénan (Fin). * Éditions Flohic (1998) : "de saint Lunaire, moine irlandais, ou du saint breton du Vannetais Lawenos ou Leuenec". * Erwan Vallerie (1995) : "Saint Louennec / Lénénec" |
Personnes connues | Tud brudet |
Gilles de Bretagne | Jili Breizh |
Armorial * Ardamezeg
de Beaumanoir | Rabuan | Saint-Pern | |
Barons
dudit lieu en Évran;
seigneurs de Merdrignac,
paroisse de ce nom; de la Hardouinais, en Saint-Launeuc;
de Moncontour,
paroisse de ce nom; vicomtes du Besso, en Saint-André-des-Eaux;
barons de Pont-l'Abbé
et de Rostrenen;
seigneurs de la Motte, en Pleuguéneuc;
du Bois de la Motte, en Trigavou;
de Tréméreuc,
paroisse de ce nom; du Quélennec, en
le Vieux-Bourg de Quintin; de
Boisbilly, en Plorec;
de Langevinaye ?; marquis de Lavardin; vicomtes de Saint-Jean; barons
de la Troussière et seigneurs de Malicorne, au Maine; seigneurs de
Beaufort, en Vallée; de Landemont, en Anjou; comtes de Nègrepelisse,
en Quercy.
"d'azur à onze billettes d'argent, 4, 3, 4" "en glazur e unnek c'hanochenn en arc'hant, 4, 3, 4" - Deux maréchaux de Bretagne : Robert de Beaumanoir, en 1342; Jean de Beaumanoir, en 1350 - un maréchal de France en 1595 : Jean de Beaumanoir de Lavardin, décédé en 1614 - des chevaliers du Saint-Esprit - deux évêques du Mans, en 1601 et 1671 - un évêque de Rennes, abbé de Beaulieu, décédé en 1711; (PPC) |
seigneurs de la Croix, en Mérillac; du Pont, en Landehen; de la Brière, en Saint-Launeuc; de la Chèze, en Gaël; du Rocher et des Roudais, en Lanrelas; de la Hamonnaye, en Saint-Onen-la-Chapelle; de la Moisonnière, en Irodoer; du Coudray, en Talensac. "d'argent à trois rocs d'échiquier de gueules, celui de la pointe soutnenu d'un chevron renversé et alesé de même; à la bordure de sinople" "en arc'hant, e zri roc'h-gwezboell en gwad, an hini ouzh beg skourret gant ur gebrenn war e eneb ivez en gwad; e vevenn geotet" (Arm. 1696) (PPC) |
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Les blasons et triscèles rouges sont des liens actifs
Communes limitrophes de Saint-Launeuc |
Parrezioù tro war dro *Sant-Laouenneg |
Mérillac | Eréac | Lanrelas | Trémorel | Merdrignac |
Sources; Bibliographie / Eien; Levrioù
: * OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; * A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843. * J. RIGAUD : Géographie historique des Côtes du Nord. Imprimerie Guyon, Saint-Brieuc. 1890. Réédition gant La Tour Gile, 1995. * Dictionnaire MEYRAT : Dictionnaire national des communes de France. (année 1968). Éditions Albin-Michel Paris. 1970 * Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes. Département des Côtes-d'Armor. Éléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. Saint-Brieuc. 1990 * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes d'Armor. Chasse-Marée - ArMen, 1992 * Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990 * Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995 * Éditions FLOHIC : Le Patrimoine des communes des Côtes-d'Armor. 1998 * Éditions Daniel DELATTRE : Les Côtes-d'Armor. Les 372 communes. 2004 * Pol POTIER de COURCY : Nobiliaire et armorial de Bretagne. Tomes II, III, IV. Éditions des Régionalismes. 2011 / 2015 * AL LIAMM : Nouveau Dictionnaire Breton / Français; Français / Breton. 2014 |
Liens électroniques des sites
Internet traitant de Saint-Launeuc / *Sant-Laoueneg
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