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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

Bro-Sant-Malo

Pays de Saint-Malo

  Paimpont 

*Pempont

 

pajenn bet digoret e 2003 page ouverte en 2003     * forum du site Marikavel : Academia Celtica dernière mise à jour 09/11/2023 21:39:52

Définition : Commune de la Bretagne historique, en Bro-Sant-Malo, pays-évêché de Saint-Malo.

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite 'de Bretagne', département d'Ille et Vilaine; arrondissement de Rennes; canton de Plélan-le-Grand; sur l'Aff.

Code postal : 35380

Superficie : 10798 ha. (11028 selon D. Delattre)

Population : 4000 'communiants' vers 1780 (y compris la trève de Saint-Péran) ; 3250 hab. en 1881; 1714 hab. en 1968; 1449 hab. en 1982; 1395 hab. en 1999; 

Armoiries; blason

* Éditions Flohic (2000) : "Ce sont les arme de l'abbaye. Le cercle évoque la table ronde du roi Arthur, et les trois couronnes d'or symbolisent le règne du roi Arthur, du roi Salomon et du roi Judicaël".

* Froger & Pressensé (2008) : "d'hermine à un grand tourteau d'azur chargé de trois couronnes ducales d'or posées 2 et 1

* J.C. Even : "en erminoù, e dorzhell meur en glazur karget gant teir c'hurunenn dug en aour"

Paroisse / Parrez : sous le vocable de la Vierge

Histoire / Istor :

Le territoire dans lequel se trouve aujourd'hui Paimpont faisait partie, à l'époque de la Gaule indépendante, puis de la gaule romaine, de la civitas des Coriosolites.

Carte extraite et adaptée de JC Even : Kavell ar Vro. 1987

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Ce territoire fait partie, dès 385, du Tractus Aremoricanus mis en place par l'empereur Magnus Clemens Maximus Augustus ( = Maxime), sans cependant faire partie de la dotation originelle du même empereur à son beau-frère le Britto-romain Kynan (Conan Meriadec).

Carte extraite et adaptée de JC Even : Maxen Wledig; 1991

Les relations intimes réalisées par l'alliance et la victoire conjointe de Carohaise / Carhaix entre Gaulois armoricains et Britto-romains fait que, peu après 496, Clovis reconnaît la réunion des cités ossisme et curiosolite dans le cadre de l'organisation d'une 'petite' Bretagne en extrême ouest armoricain. C'est de cette alliance des cités et des peuples qu'est née la Bretagne armoricaine.

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* Ogée (1779) :  Paimpont; abbaye et paroisse, située dans la forêt de son nom; à  15 lieues au S.-S.-O. de Saint-Malo, son évêché; à 7 lieues 1/2 de Rennes, son ressort, et à  3/4 de lieue de Plélan, sa subdélégation. On y compte 4000 communiants, y compris ceux de Saint-Péran, sa trève. La cure est présentée par le chapitre de l’abbaye, et c’est un moine de cette maison qui fait les fonctions de curé. Ce territoire est un pays
montagneux et couvert, qui renferme des terres labourées, des landes, et la forêt de Paimpont ou de Brécilien, qui peut contenir environ vingt-trois mille arpents* de terrain, plantée en futaie et surtout en taillis. A l’extrémité de cette forêt est une forge à fer*, renommée par la bonté de la matière qu’on y élabore. C'est de là que l’on tirait jadis le fer dont on avait besoin pour l'arsenal de Brest. On prépare et on blanchit tous les ans, dans le village du Canet, pour plus d'un million de fil et de toile. Les jurisdictions sont : Brécilien, maîtrise particulière des eaux, bois et forêts, haute-justice, à MM. le président de Cuillé et de la Chasse-Dandigné, seigneurs des forges de Paimpont : la haute-justice de Brécilien par Corzanne, et des hautes et basses Riviéres, appartient aux mêmes seigneurs. Le Brieux, haute-justice; Brécilien par Guillard et la Ville-d’Anet, haute-justice, à M. de Montigni; Brécilien par Beauvais, haute-justice, à M. de Farci de Saint-Laurent ; Brécilien par Thelouet, Trude, Trédéal, et le Heri, haute-justice, à M. du Bouexic-Carnpel; Brécilien par Saint -Penas, haute-justice, aux religieux de Paimpont; Brécilien par Folle-Pensée et le Pertuis-Néanti, haute-justice, à M. du Breil de Ruis; Beaulieu, haute-justice, et la Ville-Cerf, moyenne-justice, à M. de Servaude. — L’abbaye de Pairnpont fut fondée, en 630, par Judicaël, roi de Bretagne, qui la soumit à l'abbaye de Saint-Méen de Gael *. Il s’y tient une assemblée considérable aux fêtes de la Pentecôte*. L’an 1138, la Forêt de Paimpont était peuplée de plusieurs faux hermites, de la secte d’Eudon ou Eudes de l’Étoile, imposteur insigne, né à Loudéac : il se disait fils de Dieu, et se faisait adorer en cette qualité par ses disciples. Ces fanatiques en voulaient beaucoup au clergé, surtout
aux évêques; ils se multiplièrent de telle sorte, en Bretagne, que Conan-le-Gros fut obligé d’envoyer des troupes contre eux. On en arrêta un grand nombre, qui furent condamnés à mort. (Voy. Loudéac.) On remarque dans la foret de Paimpont des vestiges d’un ancien château dont on ignore le nom. Je n’ai rien trouvé dans l’histoire qui ait pu donner les moindres notions sur cette place; on ne peut même faire à cet  égard aucune conjecture raisonnable.

Ce fut l’an 1273 [1211]* que le monastère de Paimpont fut érigé en abbaye-paroisse et donné aux chanoines réguliers de Saint-Augustin, pour y faire les fonctions de pasteurs et de curés, sous le nom de Notre-Dame de Saint-Salomon [de Saint-Judicaël] de Paimpont*. Le seigneur de Loudéac contribua généreusement an nouvel établissement de ces moines, leur accorda le droit de chasse et la permission de    prendre tout leur bois de chauffage dans la foret. L’étang de cette abbaye et celui de la Forge font la principale source de la rivière d'Aph[Aff], qui va se jeter dans celle d’Oust. La trève de Saint-Péran, le prieuré de Talhouet, Franqnemont ct la maison de la Gaillarde sont dans ce territoire.

* Marteville et Varin (1843)  PAIMPONT (sous l'invocation de la Vierge, le 15 août); commune formée de l’anc. par. de ce nom, moins son ancienne trève Saint-Péran; aujourd’hui succursale; chef-lieu de perception. — Lim. : N. Concoret, Muel, Saint-Mâlon; E. Iffendic, Saint-Péran, Plélan; S. Baignon, Campénéac; O. Tréhorenteuc, Néant, Mauron. — Princip. vill. : la Ville-Danet, Gaillarde, Tellouet, l'Abbaye de Tellouet, les Quibois, Haute-Sangle, le Buisson, Haut-Fourneau, Coganne, Trudeau, Trédéal, le Gué, les Forges, le Pont- du-Secret, le Cannée, la Fonderie, Beauvais, la Touche- Guérin, le Pertuis-Néanti, Follc-Pensée. — Ancien château de Paimpont, le Pas-du-Houx. — Superf. tot. 11018 hect., dont les princip. div. sont : ter. lab. 1834; prés et pât. 512; bois 6070; verg. et jard. 64; landes et incultes 2042; étangs 233 ; sup. des prop. bât. 30; cont. non imp. 232. Const. div. 900; moulins 6 [de la Vallée, du Châtenay, de la Chèvre, à eau; petit moulin à papier près la Ville-Danet; du Marnis, de Beauvais, à vent). L’ancienne abbaye de Paimpont, dite, par mauvaise traduction du nom de Paimpont, abbatia beate Mariae de Panepontis, était, dans l’origine, une dépendance de l'ancienne abbaye de Saint-Méen-dc-Gaël, desservie par des religieux bénédictins. Vers la fin du XIIè siècle, une lutte s’engagea entre les moines de Paimpont et ceux de Saint-Méen, les premiers voulant se rendre indépendants des seconds; mais, en 1192, le pape Célestin III trancha la question en soumettant définitivement le prieur de Paimpont à l'abbé de Saint-Méen. Ce même prieur, Tual, obtint peu après du pape Innocent III sa nomination à l’abbaye de  Saint-Jacques-de-Montfort. Cette dernière abbaye étant de l’ordre des chanoines réguliers, dits Augustins, les chanoines s’opposèrent à  cette nomination d'un bénédictin; mais Tual tint ferme, et finit par être installé. Alors il reprit l'ancienne querelle de Paimpont contre Saint-Méen, et, pour assurer le succès de la première de ces maisons, il ne trouva aucun meilleur moyen que celui de la faire changer d'ordre, ce qu’Innocent lui concéda encore.
Le prieuré de Paimpont adopta la règle des chanoines réguliers; il fut dès lors soustrait à la suprématie de Saint-Méen, et érigé en abbaye. M. l’abbé Tresvaux dit qu’on ne sait pas précisément en quelle année s’opéra ce changement. Cependant il résulte d'un Chronicon breve que Dom Morice relate (t. I, col. 1511), et qui émane ou de Paimpont, ou de Saint-Jacques-de-Monfort, que ce fut en l'an 1211. Il y est dit en effet : "MCCXI... Hlis temporibus monachi do Puimpont facti sunt canonici regulares; et fuit primus abbas in illa regula quidam dictus Gauffridus..... » Cette citation nous parait trancher nettement la difficulté. — Les principaux abbés furent Guillaume Guiho, qui réunit en 1599 le prieuré de Brécé à la mense de son monastère; Olivier Guiho, élu en 1407, qui fit reconstruire les édifices qui tombaient en ruines; Michel le Sénéchal, ambassadeur de la duchesse Anne de Tournay, et qui mourut en 1501; François de Laval, évêque de Dol; Levaillant de Quélis, sacré évêque d'Orléans en 1586; Sébastien de Rosmadec, député du clergé de Bretagne aux États généraux en 1614, évêque de Vannes en 1622; Bernard de Sariac, qui introduisit dans la maison, en 1649, la réforme de sainte Geneviève; Charles de Rosmadec, évêque de Vannes, puis archevêque de Tours; Delort de Sérignan de Valras, agent général du clergé, évêque de Macon en 1732. Le dernier abbé fut M. Morin du Marais, nommé 1781, et mort en 1804. A cette époque, l’abbaye de Paimpont valait 4,000 liv. de revenu. Aujourd’hui son église est devenue paroissiale.

— Paimpont est une altération du nom primitif, qui est d’origine bretonne, et qui s’écrivit d’abord Penpont,, qu’on a cru traduire en français par les mots tête de pont. On a dit, pour justifier cette étymologie, que l'abbaye était située à la naissance de la rivière d’Aff, et probablement près d’un pont établi en cet endroit. C'est là, selon nous, une étymologie peu probable. Il nous semble plus naturel d’admettre que le second mot Pont n'est que le résultat d’un autre mot dénaturé ou par l’usage, ou par l’orthographe. Pont, en breton, n’est qu’une imitation de la langue française, et ne remonte pas à une époque très-reculée. Or, la maison monacale de Paimpont avait été, dit-on, fondée en 630 par Judicaël, et soumise par lui à Saint-Méen, ce qui est fort probable, et ce qui s’explique par le fait que Gaël et Paimpont devaient faire à cette époque, compris tous deux dans la fameuse forêt de Brocéliande, dont les restes forment maintenant la forêt de Paimpont. — Cette forêt, que notre auteur apprécie à 23,000 arpents, ne pouvait avoir cette superficie en 1780, puisque aujourd’hui elle n’a réellement que 6070 hectares; c’est-à-dire a peine 12,000 arpents. — Telle qu’elle est cependant, on peut citer la forêt de Paimpont comme une des plus belles de la Bretagne.
On y voit, outre les taillis, de remarquables futaies, et plusieurs étangs ayant ensemble plus do 200 hectares superficiels, y compris une partie du grand étang de Comper. — L'un de ces étangs alimente les forges les plus importantes de la Bretagne. Ces forges, établies récemment sur une proportion gigantesque, en harmonie avec les progrès de la science, se composent de deux hauts fourneaux, cinq feux d'affinerie, deux chaufferies, un martinet à essieux. Une énorme machine soufflante dessert seule tons ces ateliers, qui se complètent par six fours à réchauffer, un double train de laminoir et un train de fer à guides. Enfin, 1on y a construit tout récemment des fours à pudler, un squezzer et un train de dégrossisseur. La puissance hydraulique est évaluée à une force de plus de cent chevaux, et il faut annuellement plus de 40,000 stères  de bois pour alimenter cet immense établissement, où quatre cents ouvriers sont sans cesse occupés, et qui,  après avoir appartenu jusqu’en 1842 aux héritiers, divisés à l’infini, des anciens fondateurs, est actuellement la propriété du seul M. Formon. — Les forges de Paimpont offre un coup-doeil vraiment admirable, lorsqu’on arrive sur l’étroite langue de terre servant de chaussée à l’étang qui les alimente. Cette fournaise immense, le bruit des énormes marteaux, le bruissement des laminoirs, forment un contraste frappant avec le calme de ce bel étang, qu’ombragent des arbres séculaires. C’est la vie industrielle et son armée de bûcherons, dresseurs, charbonniers, chauffeurs, mineurs, fondeurs, lamineurs, mouleurs, menuisiers, charpentiers et maçons, luttant de beauté et de splendeur avec la splendeur et la beauté de la végétation et des eaux. — Les fers de Paimpont n’ont rien perdu de leur antique réputation; ils ont suivi le progrès du siècle, et maintenant ils marchent de pair avec les meilleurs fers de la Suède. — Paimpont a été longtemps aussi renommé pour ses blanchisseries de lin et de toile par l’ancien procédé d’exposition sur le pré. Maintenant il lutte péniblement contre le blanchiment par le chlore et les chlorures. Il est bien à regretter que les paysans de cette commune importante n’aient pas suivi le mouvement qu’ont suivi les forges, et marché avec leur siècle. Sans nul doute, si, au lieu de se tenir dans leurs anciens procédés, ils avaient voulu les marier habilement avec les nouveaux, ils eussent conservé cette grande supériorité que leurs pères avaient conquise. On nous a dit que quelques blanchisseurs entraient dans cette voie amélioratrice; nous applaudissons à leurs essais. Outre cette industrie, dont le centre principal est le village de Cannée, les habitants de Paimpont se livrent à la fabrication des clous; plus de deux cents d’entre eux sont occupés dans les diverses clouteries de la commune. Enfin il y a deux tanneries an moulin du Gué, et une cirerie à Beauvais. — Il faut voir, an sujet de la forêt do Paimpont, le gracieux ouvrage publié par M. Baron du Taya, sous le titre : "Brocéliande et ses chevaliers."  Les poètes et les romanciers des XIè, XIIè et XIIIè siècles ont célébré cette foret toute mystérieuse. C'était là que Merlin l'enchanteur avait établi son séjour avec Viviane, sa mie; là que les héros de la Table-Ronde avaient fait mille prouesses; que l’on voyait le val des Amants, le val des Aventures et celui des faux amants; les fées, et enfin la fameuse fontaine de Barenton, dont quelques gouttes répandues sur le perron de Merlin opéraient d’incroyables prodiges . Parfois de longs mugissements sortaient de la forêt, muette il n’y avait qu’un moment; des voix inconnues, des hurlements affreux leur répondaient; puis soudain, à l’horreur de ce tumulte succédait le saisissement d’un profond silence. "D'autres fois, de ces solitudes impénétrables la nuit fuyait, et, sans se consumer, les  arbres devenaient autant de flambeaux dont les lueurs laissaient apercevoir des dragons ailés, des serpents, des scorpions." (Note l. Vies des Saints de Bretagne, par M. de Kerdanet) —  Ces mystères de la forêt de Brécilien ou de Brocéliande avaient passé les mers. Girard le Cambrien en parlait ainsi au XlIè siècle : "Est  fons in Armorica britannia cujus ex aquis, in cornu bubali haustis, si petram ei proximam perfudoris, tempore quantumlibet sereno et a pluviis alieno, pluvias incontinenti non evades.» Guillaume 1’Armoricain écrivait à la même époque :

Brocceliacensi monstrum adimirabile fontis
Cujus aquà lapidem, qui proximus accubat illi,
Si quâcunque levi quivis aspergine spargat,
Protinus in densos commixta grandine nimbos
Solvitur, et subitis mugire tonitribus aether
Cogitur, et coecis se condensare tenebris :
Quique adsunt, testesque rei prius esse petebant
Jam malle quod eos res illa lateret, ut ante.
Tantus corda stupor ! Tanta occupat extasis artus !
Mira quidem res, vera tamen, multisque probata.

(Philip., c. 6.)

" Prodige admirable de la fontaine de Brocéliande ! Que l’on répande quelques gouttes de son eau sur la pierre qui touche ses bords, aussitôt cette eau se transforme en nuages épais et chargée de grêle; les airs retentissent soudain des mugissements de la foudre, et se chargent malgré eux d’épaisses ténèbres; ceux qui ont provoqué le prodige se repentent de leur imprudence, et voudraient ne 1’avoir pas connu, tant est grand le saisissement qui s’empare de leurs cœurs, tant est profond l'effroi où ils sont plongés. Prodige étonnant, mais vrai cependant, et attesté par une foule de témoignages."

Ces relations poétiques trouvent un écho dans les témoignages des romanciers :

La fontaine de Barenton
Sort d’une part les le Perron.
Aler i solent veneor 

A Barenton per grant chalor,
E o lors cors l’ewe puisier,
E li Perron de sus moillier
Por co soleint pluié aveir.


(Wacce en Brocéliande, ci-dessus cité.)

Il y aurait tout un volume a écrire sur les merveilleuses traditions de la foret de Brocéliande. Nous ne pouvons mieux faire ici que de renvoyer, comme nous l’avons déjà fait, a l'ouvrage de M. Baron du Taya.

Les vieilles traditions de la forêt enchantée ont traversé les siècles, et se sont implantées dans ce pays, où la croyance aux enchantements est restée vivace. Un ancien titre de la propriété de la forêt, que nous avons vu il y a près de vingt ans, avait transmis déjà ces traditions superstitieuses : "On y distingue (dans la forêt), y est-il dit, le Breil an Seigneur, auquel jamais n’habite ni ne peut habiter aucune beste venimeuse, ne nulles mouches,.... et quant en approchent tost sont mortes....." De nos jours, nos paysans n’en sont plus à croire  cela; mais le soir, à la veillée, plus d’une vieille femme raconte encore aux enfants ces apparitions des follets ou de la fée Viviane, travestis en fées moins douces et moins gracieuses que la rusée et traîtresse mie de l’enchanteur Merlin. S’il est permis de justifier jusqu’a un certain point ces bizarres idées, nous dirons qu’il est bien constant que les marécages situés au nord de la haute forêt de Paimpont pressentent, au lever du soleil, le phénomène singulier de la réfraction des corps. Des hommes dignes de foi nous ont assuré, entre autres, avoir observé deux ou trois images de leurs personnes ou de personnes qui les accompagnaient, se reproduisant dans le brouillard du matin, lorsque les corps se trouvaient placés entre la lumière et les vapeurs condensées au dessus des landes tourbeuses. Peut-être ce phénomène était-il connu de nos ancêtres, et formait-il la base de tous les enchantements de la belle forêt de Brocéliande. Ce qu’il y a de certain, c’est que le même phénomène est bien connu en Hanovre sous le nom de Spectre du Brocken . et que là on rencontre, pour ainsi dire, les mêmes traditions superstitieuses que nous signalons ici. Sur le Brocken, l’un des pics des montagnes de Hartz, on voit des blocs de granit dits "Autel de la Sorciére", puis une source dite "la Fontaine magique", qui rappellent d’une manière frappante le Perron de Merlin et la Fontaine de Barenton. Enfin, Bouguer et La Condamine furent témoins, en novembre 1744, sur le sommet du mont Pambamarca, au Pérou, d’un phénomène analogue. — Il y a foire à Paimpont le mardi de la Pentecôte. — Géologie : quartzite; schistes rouges; argiles chlorotiques; tourbe dans les terrains ai nord; gisement de fer hydraté exploité pour les forges de Paimpont. Ces schistes rouges, et certains grès qui se taillent bien, sont aussi exploites et employés à la construction des fourneaux. — On parle le français.

* Editions Flohic (2000) : page 1108, traitant de la "Carte de la forêt de Bréssilien : "Riche pour l'étude toponymique, elle permet de comprendre de l'implantation de rites "arthuriens" - relatifs à la légende du roi Arthur - est une acculturation récente." 

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J.C. Even : On pourra voir en activant les différents liens donnés ci-dessous en bibliographie, ce qu'il y a lieu de penser de "l'imaginaire de la forêt de Paimpont"

 

 

Le thème arthurien en foret de Paimpont

 
Documents relatifs à l'identification de Brocéliande à Paimpont

Archéologie. Patrimoine :
Le bourg Ar bourg
Abbaye Notre Dame (XIIIè; XIXè) Abati Itron varia
Abbatiale Notre-Dame (XIIIè;, XVè; XVIIè; XIXè)  
Chapelle des Forges (XVIIè) Chapel ar C'houelloù
Chapelle Saint Jacques le Mineur (à Coganne) (vers 1620) Chapel Sant Jakez Yaouank
Chapelle saint Mathurin, à Beauvais ( XIXè)  
Oratoire de la Grotte   
Croix Lucas (au Val sans retour) (XVIè)  
Croix de Judicaël (XVIè)  
Tombeau des Géants au Val sans retour Bez ar ronsed
Le pseudo Hotié de Viviane Al lec'h anvet dre gaou Ti Vivian
Fontaine de Jouvence  
Château de Barenton (détruit au XIVè siècle)  
Fontaine de Barenton, à la Folle Pensée. Feunteun Beranton
Le pseudo Tombeau de Merlin An dra anavezet dre gaou Bez Merlin
Forges (XVIIè - 1884)  

Étymologie / Gerdarzh :

* Marteville et Varin (1843) : "Paimpont est une altération du nom primitif, qui est d'origine bretonne, et qui s'écrivit d'abord Penpont, qu'on a cru traduire en français par les mots tête de pont. On a dit, pour justifier cette étymologie, que l'abbaye était située à la naissance de la rivière Aff, et probablement près d'un pont établi en cet endroit. C'est là, selon nous, une étymologie peu probable. Il nous semble plus naturel d'admettre que le second mot Pont n'est que le résultat d'un mot dénaturé ou par l'usage ou par l'orthographe. Pont, en breton, n'est qu'une imitation de la langue française, et ne remonte pas à une époque très reculée. Or, la maison monacale de Paimpont avait été, dit-on, fondée en 630 par Judicael, et soumise par lui à Saint-Méen, ce qui est fort probable, et ce qui explique par ce fait que Gaël et Paimpont devaient être à cette époque compris tous deux dans la fameuse foret de Brocéliande, dont les restes forment maintenant la foret de Paimpont". 

* Marquis de Bellevue (1912) : 

- page 65 : "Ce fut vers l'an 630 que le roi Judicaël fonda au cœur de la forêt de Brécilien, près du vieux château de Ponthus (Pen-Ponthi), un monastère sous le vocable de Notre-Dame qu'il donna aux moines de l'abbaye de Saint-Jean de Gaël, dite plus tard Saint-Méen"

- pages 153-154 : "Pontus, dit la légende, était fils du roi de Galicie (Espagne); ayant, par suite d'un naufrage, attéri (sic) en Armorique, il se lia avec le seigneur de Gaël et de Brécilien, dont, après plusieurs passes d'armes ou tournois qui eurent pour théâtre "le champ clos des Tournois", il épousa la fille, la belle Sydoine. Après son mariage, il habita le vieux château de Bellanton, dit depuis "château de Pontus", et fut seigneur de la partie Nord-Ouest de la forêt de Brécilien, qui prit le nom de "Paimpont" ("Pen-Ponti, capitale et fief des Pontus").

* Dauzat & Rostaing (1963-1978) : Caput Pontis, 832-850; Penpont, 870.

* Jean-Yves Le Moing (1990) : Caput Pontis, & Penpont, 850; Penpont, 1192; de Panis Pontis, 1330;

* Erwan Vallerie (1995) : Caput Pontus, IXè; Pane Ponti, 1082; Penpont, 1192; Panis Pontis, 1207; Painpont, 1406; Penpont, 1451; Painpont, 1516

* Michel de Mauny (1996-2004) : page 19 : "Brocéliande, ou Brécilien, dont l'étymologie serait Barc'h Hélan, empire des Druides, s'appelle aujourd'hui Paimpont, déformation de Pen Ponthi, commencement (du fief) de Ponthus, ou de Pen-Pont, le bout du pont, sans qu'on puisse dire de quel pont il s'agir".

* Éditions Flohic (2000) : "du latin caput pontis, "tête de pont" ou "bout du pont"

Personnages connus Tud brudet
Éon de l'Étoile  
   

 

du Bé Le Dall Polluche Salmon Vaillant
Seigneurs dudit lieu en Ménéac; de la Morlaye en Saint-Aubin; de la Colinaye en Saint-Jean-sur-Couesnon; de la Garenne et de la Hachenaye, en Paimpont; de Trébert  en Concoret; de la Lande, en Etrelles. "de gueules à trois écussons d'argent chargés chacun de trois hermines de sable"

- Pierrot, écuyer dans une montre de 1382

(PPC)

Seigneurs de Feuntenmen; de Penallen; de Tromelin, en Kernouez; de Kerdivez

"d'argent à une fasce de gueules, chargée d'une étoile d'argent, et accompagnée de trois trèfles de sable"

"en arc'hant, e dreustell en gwad karget gant ur steredenn en arc'hant, hag heuliet gant teir melionenn en sabel"

un abbé de Paimpont en 1773

(PPC)

Seigneurs de Boutdeville, de la Bourdelaie

'd'or à trois fasces de gueules, au chef d'azur chargé dune grenade d'argent'. 

Seigneurs de Brandeseux

'd'azur au chevron d'or, accompagné de trois têtes de lion du même de profil'

famille originaire d'Angleterre

Seigneurs de Guélis

"d'azur à l'ancre d'argent, trabée de sable; surmontée de deux molettes d'or"

"en glazur, e eor en arc'hant, e neuenner en sabel; leinet gant div rodig-kentr en aour"

Germain, abbé de Paimpont en 1554, évêque d'Orléans en 1586

(PPC)

Vie associative et culturelle Buhez dre ar gevredadoù
Jumelage avec Cédeira, en Espagne  

Communes du canton de Plélan-le-Grand Parrezioù kanton *Plelan-Meur
Bréal-sous-Montfort *Breal-Moñforzh
Maxent *Skirioù-Masen
Monterfil *Mousterfil
Paimpont *Pempont
Plélan-le-Grand *Plelan-Meur
Saint-Péran *Sant-Pêran
Saint-Thurial *Sant-Turiav-Porc'hoed
Treffendel *Trevendel

Communes limitrophes de Paimpont

Parrezioù tro war dro *Pempont

Muel Saint Malon sur Muel Saint-Péran Plélan le Grand Tréhorenteuc Néant-sur-Yvel Mauron Concoret

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vers 1780.

* MARTEVILLE et VARIN, continuateurs, correcteurs et adaptateurs d'Ogée; 1843.

* Marquis de BELLEVUE : Paimpont. Le camp de Coëtquidan. 1912. Réédition La Découvrance. 1994

* Albert DAUZAT & Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Larousse, 1963; Guénégaud, 1978.

* Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop-Breizh. 1990.

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes d'Ille et Vilaine. 

* Michel de MAUNY : La forêt enchantée de Brocéliande. Editions Jos. 1996-2004

* Jacques BRIARD : Les mégalithes, ésotérisme et réalité. Éditions Jean-Paul Gisserot. 1997

* Daniel DELATTRE : L'Ille-et-Vilaine; les 352 communes. Éditions Delattre. 2004

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine. 2008

Liens électroniques des autres sites traitant de Paimpont / *Pempont :

- site internet communalhttps://www.paimpont.bzh/

- autres sites internet privés

* Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Pempont

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* concernant l'établissement de la fausse identification de Paimpont à Brocéliande : http://marikavel.net/broceliande/broceliande.htm

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés pat J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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