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Notes du chapitre V :

Les voies de communication terrestres des côtes de la Manche à Paris

 

1 : Pour Agrippa, voir Encyclopédie, Noms de Personnes; Pour la datation : Conventus de Narbonne.

Pour l'état d'avancement, B.Beaujard, Haute-Normandie, p 6 : "... les plus anciennes (routes romaines) seraient contemporaines de Claude ou de ses successeurs immédiats... Tout est achevé à la fin du IIè siècle".

JCE : cette affirmation est contredite par les faits et preuves archéologiques. Voir à ce propos l'analyse concernant la route d'Amiens à Rouen, dont le chantier a été brusquement arrêté.

2 : Strabon, Géographie, IV,6,11.

3 : A.Leduque, Ambianie, p 179.

4 : Pour l'isthme Golfe du Lion / Golfe de Gascogne, Strabon, Géographie, IV,I,14.

Pour l'identification des iles Cassitérides, voir Encyclopédie, Noms de lieux.

Pour l'itinéraire : J.Chardronnet, Histoire de Bretagne, p14;

5 : P.Galliou, l'Armorique romaine, p 11.

J.Briard, Protohistoire, p 12 à 16.

6 : Y.Brekilien, Histoire de la Bretagne, p 45.

7 : M.Bordet, Gaule romaine, p 76.

Y. Brekilien, Histoire de la Bretagne, p 45 : "l'apparition du fer allait être pour elle (notre péninsule) un désastre".

Idem, p 65.

8 : M.Bordet, Gaule romaine, p 18.

9 : A.Leduque, Ambianie, p 49-50 : "L'or assura, dans l'Antiquité, la supériorité de l'Irlande, l'étain, celle de la Cornouaille. La spécification du trafic commercial du port de Saint-Valery-sur-Somme, l'antique : Hornensi de la Notitia Dignitatum, est surtout marquée par l'importante trouvaille qui y fut faite, en 1883, dans les alluvions, d'un rare lingot d'étain. Il pèse 75 kg, porte l'estampille néronienne, et est en provenance des mines du Somerset.

De ce port antique, une route, vraisemblablement préhistorique, gagnait Marseille-en-Beauvaisis, Beauvais, Saint-Denis et Paris. La voie fluviale de la Somme permettait également de parvenir à Amiens, et d'y emprunter la chaussée directe vers Paris."

10 : J.Lion, Carte de la côte de la Manche au temps de Jules César, carte annexée.

11 : infra, notes 25, 29.

12 : infra, notes 25, 27, 28.

13 : R.Delmaire, Civitas Morinorum, p 108-109.

14 : R.Delmaire, Civitas Morinorum, p 109. A.Leduque, Ambianie, p 130 et suiv.

15 : R.Delmaire, Civitas Morinorum, p 299, 300. Le commentaire de l'auteur, à la suite de la description de cet itinéraire, est fort intéressante : "de là (Marconne) il (le chemin) file vers Abbeville, puis vers Rouen ... Cette route est également suivie en 881 par les Normands qui, après avoir ravagé Thérouanne, se dirigent vers Saint-Riquier".

Observation JCE : ceci implique que le confluent d'Abbeville est donc le lieu de passage de la Somme. Cet indice est alors à mettre en relation avec l'indication donnée par R.Fossier cité par R.Boissard, La Bresle, carte p 41, de l'existence d'un chemin d'Abbeville à Blangy-sur-Bresle, car l'aboutissement d'un chemin venant de Marconne et s'arrêtant à la Somme, pour ne pas la traverser, est un non-sens.

On notera aussi les toponymes de Tollent et Bas-Tollent, près de la Boisle, au passage de l'Authie, et du Pont de Talence, en Abbeville. Comparer ce toponyme avec celui de Tollente, situé selon des chercheurs sur les côtes du Léon de Petite Bretagne.

16 : R.Delmaire, Civitas Morinorum, carte p 118, et note 15 supra.

17 : A.Leduque, Ambianie, voie IV, Carte chronologique, p 124; p 130. R.Delmaire, Civitas Morinorum, p 299, 300.

18 : A.Leduque, Ambianie, voie II, Carte chronologique, p 124; 129, 130. R.Delmaire, Civitas Morinorum, p 300.

19 : R.Delmaire, Civitas Morinorum, carte p 120; p 305. A.Leduque qualifie Voie de l'Océan la Chaussée Brunehaut à l'ouest de la voie II. Carte Chronologique, p 124.

20 : Voir Encyclopédie, Noms de Lieux : Chaussées Brunehaut. A.Leduque, Ambianie, voie II, Carte chrolologique, p 124.

21 : A.Leduque, Ambianie, p 170.

22 : A.Leduque, Ambianie, cartes annexes, voie XVI (A). R.de.Boissard, la Bresle, p 8 : "Il y a enfin une route sur laquelle nous devons fixer une attention toute particulière. Tous les familiers de la vallée de la Bresle la connaissent très bien, sans peut-être en soupçonner l'importance. Cette route vient de Rome, entre en Gaule par le Petit-Saint-Bernard ou Vintimille, passe à Lyon, Sens, Senlis et Beauvais; puis par Marseille-en-Beauvaisis, en droite ligne par Sarcus, le carrefour de Saint-Clair, le croisement du Coq-Gaulois, et aboutit à Senarpont; elle traverse le Liger, remonte sur le plateau au hameau de la Rêderie, et toujours en droite ligne par Le Translay, Frettemeule, Valines et Arrest conduit à Saint-Valery. Visible sur le terrain presque sur toute sa longueur de Senarpont à Saint-Valery, elle est encore dessinée sur la carte de Cassini au XVIIè siècle. C'est une des deux routes de l'étain. L'autre vient aussi de Rome et depuis Senlis passe par Amiens; sous le nom de Chaussée Brunehaut, elle conduit à Boulogne. A Saint-Valery ou à Boulogne, on s'embarque pour la 'Bretagne' pour aller en Cornouailles  chercher l'étain nécessaire au bronze. Cet étain est considéré par les Romains comme un produit de première nécessité, au point que, dès le IIè siècle avant J.C, le Sénat avait interdit l'exploitation des petits gisements Italiens, conservés comme stock stratégique. Tout l'étain consommé à Rome venait de Cornouailles en passant par Amiens ou par Senarpont".

"... On circule donc très bien sur ces chemins gaulois..."

23 : R.de.Boissard, la Bresle, p 24 : "Il faut se souvenir que Le Tréport est le port le plus proche de Paris. Le client naturel du pêcheur tréportais est donc le parisien. C'est ainsi que tout le long de la vallée du côté picard, puis sur le plateau de Neuville-Coppegueule, Fouilloy, Sarcus et plus loin encore, vous trouverez une enfilade de lieux-dits 'Les Chasse-Marée" (depuis quelques années on voit quelques fois écrit sur les cadastres : Chasse-Marais; ceci n'est que la monumentale ânerie de copistes incultes). Les chasse-marées sont des voitures à deux roues, sorte de tombereaux couverts, entièrement en bois, dans lesquels on mettait le poisson sur des lits d'algues pour maintenir la fraîcheur. Ils allaient au trot, de relais en relais, jusqu'à Paris, en 24 heures. Ils y entraient par le faubourg Poissonnière, la porte des Poissonniers (exactement l'emplacement du cinéma rex), la rue Poissonnière pour arriver aux halles. Savions-nous qu'une des rues importantes de Paris est le prolongement de la route picarde de notre vallée ?"

24 : A.Leduque, Ambianie, cartes annexes, voie XVI (B).

25 : A.Leduque, Ambianie, carte chronologique, p 124, et cartes annexes, in fine.

26 : A.Leduque, Ambianie, cartes annexes, voie XV.

27 : A.Leduque, Ambianie, cartes annexes, voie XIV.

28 : A.Leduque, Ambianie, cartes annexes, voie XIII.

29 : A.Leduque, Ambianie, cartes annexes, voie XII. Caesarodunum, Les vois anciennes en Gaule, p 204 :

" Cet axe n'est pas mentionné dans les sources, et pourtant il est normal de le retrouver entre deux capitales de Cité. Mais, l'examen rapide des cartes établit que le dernier tronçon de la voie vers Rouen n'a pas été construit. Alors qu'à partir d'Amiens la voie existe dans un tracé parfaitement rectiligne se dirigeant précisément sur Rouen. Il s'interrompt brutalement au milieu du Pays de Bray en un lieu dit appelé symptomatiquement "Le Bout des Rues". L'enquête sur le terrain laisse supposer qu'il s'agit bien de l'aboutissement du chantier de construction avec un amoncellement sans ordre de matériaux (blocs de silex et de grès). La suite de l'itinéraire reste inconfirmable face aux différentes solutions topographiques qu'a pu emprunter un cheminement anhistorique. Il est permis de penser que durant la Paix Romaine, il n'a pas été nécessaire de renforcer les jonctions entre les axes essentiels qui mettaient l'Italie en relation avec la Bretagne romaine, c'est à dire la route terrestre Lyon-Boulogne et la route fluviale représentée par le Rhône et la Seine. Ce ne serait qu'au moment de la réorganisation militaire de la Gaule au Bas-Empire que la décision aurait été prise de construire cette voie stratégique, mais les travaux n'ont pu aboutir à cause du développement rapide des invasions.

Ailleurs, le non-aboutissement des travaux de construction peut être aussi la justification de la juxtaposition de tronçons de voies au caractère anhistorique et de tronçons d'une parfaite rectitude. Nous avons en ce domaine le schéma d'une romanisation à bout de souffle et tardive par rapport au phénomène général de la romanisation qui s'appuie en premier lieu sur de solides communications administratives".

JCE : l'indication Bout de Rue donnée par Caesarodunum est erronée. Un simple report à la carte IGN permet de s'en rendre parfaitement compte. La route d'Amiens à Rouen, depuis le carrefour de Pierrement, visait en ligne droite le Mont-Saint-Denis ... mais pour des raisons inconnues, s'arrête à 800 mètres de celui-ci !

Le toponyme le Bout de Rue concerne un tracé différent, à 2,5 km plus au sud. Il s'agissait probablement d'un tracé gaulois antérieur entre le Pierrement et Longmesnil, qui avait cette particularité de passer en amont de la source de la Béthune, au lieu-dit les Noyers. Encore faudrait-il savoir ce que pouvait représenter cette liaison routière, liaison qui ne semble pas évidente sur la carte en l'absence de points de chutes précis. Voir cependant le toponyme Pommereux = Pommeraie = Pomeratum, révélateur d'un village gallo-romain, à 1,5 km sud de Longmesnil.

Mais compte-tenu que le toponyme le Bout de Rue se trouve également tout près de la source d'un ruisseau, sous-affluent de l'Epte, il est possible aussi qu'il se réfère tout simplement à ce ruisseau = Ru.

De même, la carte Michelin n° 52 au 1/200000 est erronée. Elle indique en effet que la route romaine s'arrête au château d'eau de la Croix-de-Saint-Christophe, près du Bord-des-bois, en Gaillefontaine, alors que les cartes IGN au 1/25000, nos 2110 Est et 2110 Ouest indiquent que la route romaine venant d'Amiens, sous l'aspect d'un chemin de terre toujours rectiligne, continue encore pendant 2,700 km en direction ouest-sud-ouest vers le Mont-Saint-Denis.

30 : L.Fontaine-Boyer, Chasse-marée de Picardie, p 90.

31 : L.Fontaine-Boyer, Chasse-marée de Picardie, p 103.

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