Encyclopédie Marikavel-Jean-Claude-EVEN/Encyclopaedia/Enciclopedia/Enzyklopädie/egkuklopaideia

d'ar gêr ! ***** à la maison ! ***** back home !

Noms de lieux * Anoioù lec'hioù

Noms de personnes * Anaoioù tud

Breizh

Bretagne

Kernev Cornouaille

Bro Boc'her Poher

  Korle * Corlay  

pajenn bet digoret ar  24.12.2007 page ouverte le 24.12.2007

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

dernière mise à jour 30/12/2016 19:55:59

Définition : commune de la Bretagne historique, en Haute-Cornouaille / Kernev Uhel, en Poher / Bro-Boher; Évêché de Quimper.

Aujourd'hui dans la région économique non historique dite "de Bretagne", département des Côtes d'Armor, arrondissement de Saint-Brieuc; chef-lieu de canton; sur le Sulon

Superficie : 1380 ha.

Population : 1500 'communiants' vers 1780; 1475 hab. vers 1859; 1407 hab. vers 1860; 1525 hab. en 1878; 1504 hab. en 1881; 1525 hab. en 1890; 1088 hab. en 1968; 1133 ou 1215 hab. en 1978 ?; 1071 hab. en 1982; 978 hab. en 1999; 

Armoiries; blason

* Froger et Pressensé : "de gueules à un lion d'or à la tête contournée, accompagnée en chef senestre d'une étoile d'argent".

JCE : "en gwad e leon en aour e benn ouzh kleiz, eilet ouzh penn kleiz gant ur steredenn en arc'hant"

Paroisse : l'église paroissiale est sous le vocable de Saint-Sauveur.

Nota Benjamin Jollivet 1959) : " La vérité est que la Sainte-Anne a de tout temps été la fête patronale de Corlay et non pas la Saint-Sauveur".

* Bernard Tanguy (1992) : "Bien qu'elle ne soit citée qu'en 1276, la paroisse existait déjà en 1251 puisqu'un certain Rivallon est désigné, à cette date, comme recteur de Corlay. Détruite lors des guerres de la Ligue et remplacée vers 1600 par la chapelle Saint-Sauveur, construite en 1575, l'ancienne église paroissiale avait pour patron saint Alain, évêque. Outre une statue à l'extérieur de l'édifice, il possède sa fontaine sur la route de Quintin et y est représenté aux côtés de saint Jean.

Honoré le 27 novembre, dès le XVIe siècle, par le diocèse de Cornouaille, il était aussi en grande vénération, avec saint Jean-Baptiste, à Bazas (Gir.), ville où la tradition en faisait un saint breton et où on le fêtait le 26 novembre. Son culte s'y développa après que son corps, qui reposait dans une église de la ville, ait été lors d'un incendie en 1136, miraculeusement préservé des flammes et transporté dans la cathédrale du lieu. Sa Vie, à Bazas comme à Quimper, étant un démarquage de celle de saint Amand, évêque de Maestricht, la présence d'un village de Saint-Damand, au Haut-Corlay, peut s'expliquer dans cette perspective. Le fait que son nom ait été très en honneur dans la famille de Rohan n'est pas non plus pour surprendre".

i

Extrait de Frotier de la Messelière

**************

Extrait d'Alain Le Diuzet

Histoire : (en préparation)

* Ogée (vers 1780) : Corlai; petite ville sur la route de Pontivy à Guingamp; à 18 lieues 1/4 de Quimper, son évêché, et à 22 1ieues de Rennes. Il s'y exerce trois hautes-justices : celle du lieu appartient à M. le prince de Rohan-Guémené, qui est seigneur de l'endroit. On y trouve une subdélégation et un marché tous les jeudis. On y compte 1500 communiants; la cure est à l'alternative. Le territoire, plein de collines et de vallons, renferme beaucoup de prairies, des terres en labeur et des landes. On trouve à la sortie de Corlai, du côté de Guingamp, un grand étang auprès duquel était le château de cette ville, qui fut commencé, en 1195, par Henri, chevalier, seigneur de Corlai, mort en 1198. Ce château, détruit par les longues guerres qui agitèrent la Bretagne, fut rebâti à neuf, l'an 1485, par Jean, vicomte de Rohan, à qui le duc de Bretagne François II, par ses lettres données à Nantes, le 16 décembre 1486, permit d'y rétablir le guet, jour le mettre en état de défense contre ses ennemis. Ces lettres furent ratifiées, en 1491, par le roi Charles VIII. La ville de Corlai était autrefois fortifiée, mais on ignore le temps où furent construites ces fortifications. Elle ressortit à Ploërrnel. L'an 1592, le duc de Mercœur donna des ordres pour aller faire le siège des ville et château de Corlai, qui dépendaient alors de la principauté de Guémené et appartenaient à la branche aînée de la maison de Rohan. En conséquence, ces deux places furent attaquées, prises et confiées à la garde de quelques troupes espagnoles. Le 8 mars 1593, de Sourdéac, du Liscouet et de Kergourmarc, à la tête d'un corps de troupes françaises, surprirent les ville et château de Corlai, et taillèrent en pièces une partie de cette garnison espagnole. L'an 1594, Fontenelle s'empara des ville et château de Corlai, s'y fortifia, et fit de si grands ravages dans les environs, que le maréchal d'Aumont fut obligé, au commencement de janvier 1595, de marcher avec une partie de son armée vers cette ville, pour assiéger Fontenelle, qui ne l'attendit pas. En se retirant, il s'empara de la maison de Crémence, près la ville du Faoet, qu'il pilla comme il avait fait Corlai. En 1599, Henri IV ordonna de démolir ce château, dont il ne paraît plus que les ruines. Sa situation avantageuse, entre la ville et un étang d'une grandeur considérable, en faisait une place très-forte. Lorsque les vicomtes de Rohan faisaient leur résidence à Corlai, tous les vassaux de la seigneurie étaient obligés de charrier tout le bois nécessaire pour la maison de ces seigneurs, de transporter les meubles d'un château à un autre, et les matériaux dont on avait besoin pour l'entretien et la réparation des moulins qui en dépendaient, et de porter, n'importe en quel endroit de la baronnie, les lettres ou les gibiers dont les chargeaient les vicomtes ou leurs officiers. Les habitants de la ville étaient tenus de faire, à tour de rôle, la garde jour et nuit, de saisir ceux qui se trouvaient coupables, de les tenir en prison tout le temps qu'il plaisait au vicomte ou à ses officiers, et enfin de les conduire à Rohan , à leurs propres frais. (Rohan est à huit lieues de Corlai. ) On voit à peu de distance de Corlai une justice patibulaire, située sur une montagne fort haute qui forme un cône. Les maisons nobles de ce territoire sont : Kersaudi, moyenne et basse-justice, à M. de la Rivière; la seigneurie du Vaux, celles de Kergorlay et de Vaugaillard.

---------------

* Chevalier de Fréminville (1837) : "A un quart de lieue du château, en remontant sur la route de Guingamp, on aperçoit à droite la coupe verticale d'une voie romaine, reconnaissable à ses couches alternatives de gros sable et de petites pierres plates, disposées par assises. La hauteur de cette coupe est de trois pieds, mais la largeur de la chaussée que l'on retrouve entière dans une lande peu éloignée, est de quarante-cinq pieds.

Cette voie romaine, qui de Corlay se dirige du côté de Carhaix, paraît n'être qu'une continuation de la grande voie que nous avons déjà observée près de la côte, et qui d'Erqui, passant à St-Alban et Iffiniac, rejoint Corlay après avoir traversé les communes de St -Gilles et de Lanfain".

---------------

* Marteville et Varin (1843) : CORLAY (sous l'invocation de saint Sauveur), ville; commune formée de l'anc. par. de ce nom, aujourd'hui cure de 2è classe; chef lieu de perception; bureau d'enregistrement; brigade de gendarmerie à cheval. — Limit. : N. Haut Corlay; E. Saint-Martin des Prés; S. Saint-Mayeux, Plussulien; O. Canihuel. — Princip. vill. : Kermard, Guerlouic, le Cozquer, le Cordellio, Cresmesven, le Faouet, Kerguiel, Pen-Roz, le Bot, la Magdeleine, le Travers, Tréguestin , Kerniou , Kermaux, Kerbonnelen. — Superf. tot. 1379 hect. 68 a., dont les princip. divis. sont : 1er. lab. 918; prés et pat. 197; verg. et jard. 11; landes et incultes 191; étangs 5; sup. des prop. bât. 8; cont. non imp. 48. Const. div. 333; moulin 1. >>> L'église est de 1575. Il y a en outre, près des halles, une chapelle sous l'invocation de sainte Anne. — On voit encore les ruines du vieux château.— Pierre Corgne, docteur de Navarre, chanoine de Soissons, écrivain du XVIIIè siècle, est né à Corlay; outre plusieurs ouvrages de physique, ou lui attribue la rédaction des actes de l'assemblée du clergé en 1765. — Il y a foires le troisième jeudi de janvier; le premier de février; le jeudi de la Passion; le deuxième jeudi après Pâques; le lendemain de l'Ascension; le premier jeudi de juin; le premier jeudi de juillet; le 22 du même mois; le troisième jeudi de septembre; le jeudi après le 29 septembre; le troisième jeudi d'octobre; le premier jeudi de l'Avent. — Il y a en outre marché tous les jeudis. — On fait dans cette commune des élèves de bestiaux, et l'on exporte beaucoup de bœufs; on fait aussi des élèves de chevaux qui ont quelque renommée. — Géologie : schiste argileux; il est exploité comme pierre à bâtir.— Archéologie : dom Morice, Preuves, t. I, col. 514; t. II, col. 658,1207; t. III, col. 458, 525,526, 705, 1539, 1733. — On parle le breton.

---------------

* Jollivet (1859) : 

"Corlay est en droit de s'enorgueillir d'une origine reculée, bien que les documents en notre possession ne fussent mention de cette ville qu'à dater du douzième siècle. Mais, à cette époque, nous voyons qu'elle avait depuis longtemps déjà ses seigneurs particuliers, parmi lesquels figure notamment Henri de Corlay, chevalier, qui posa la première pierre du château en 1195, et mourut en 1198, avant qu'il ne fût entièrement achevé (1). Le chevalier Henri était alors seigneur de Corlay, et le château qu'il fit commencer servit de résidence à ses descendants jusqu'au quatorzième siède. Détruit presque entièrement pendant les guerres que se firent avec tant d'acharnement les deux compétiteurs au duché de Bretagne, Charles de Blois et Jean de Mont-fort, il ne fut relevé ou plutôt remplacé qu'en 1483, comme nous le verrons plus loin.

(l) La maison de Corlay s'est fondue dans Mûr, puis Rohan. Elle portait : de gueules, à la croix pattée, cantonnée au 1 d'un croissant, au 4 de trois besants, aux 2 et 3 de deux molettes, le tout d'argent.

---------------
* Régis de Saint-Jouan (1990) : 

"Au début de 1790, cette ville élut sa première municipalité et devint le chef-lieu d'un canton. Par l'ordonnance du 20 mai 1835, la commune de Corlay fit un échange de territoire avec celle de Saint-Mayeux, lui cédant l'enclave de Kerfaven en contrepartie du village de Kernion".

---------------

* Bernard Tanguy (1992) : 

"Quand, en 1184, le vicomte Alain III fonda l'abbaye de Bon-Repos, il attribua, en effet, aux moines "le mont de Corle et toutes ses appartenances". Son petit-fils Geffroy leur donna, en 1219, "cent sous" à percevoir sur les revenus des "moulins, coutumes et foires de Corlay". Le château existait déjà, même s'il n'est expressément mentionné qu'en 1276. Corlay était en 1219 siège de juridiction, puisqu'un acte de cette date mentionne un certain Guillaume, official de Corle. Possédant son sceau, - un acte de 1246 parle du sceau de la cour de Corlay - elle avait aussi sa mesure propre -  mensura de Corle - en 1270. L'ancien château, ruiné durant la guerre de Cent ans, fut rebâti entre 1475 et 1593. Démantelé en 1599, il tomba en ruines. Adossé à l'étang, il présentait une forme quadrangulaire avec quatre tours d'angle et une tour gardant l'entrée.

---------------

Maires de Corlay, MMrs  : TANGUY, 1790; RAULT, 1792; BELOEIL, 1793; LE BERRE, an III; LE LEIZOUR, an IV; L. GOUEFFIC, an VI; M. GOUEFFICc, an IX; T. AUFFRET, an XII; T. GOUEFFIC, 1817; T. AUFFRET, 1819; J. GOUEFFIC, 1835; FRABOULET, 1843; PRIGENT, 1846; LE BIGOT, 1854; LE FLOHIC-KERLAFIN, 1856; MOISAN, 1857; etc ...

 

Patrimoine. Archéologie

seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs

La ville Ar gêr
Dolmen "Tombeau de Gargantua" Dolme anavezet Bez Gargantua
Église Saint Sauveur (XVè; XVIè)

fête le dimanche qui suit le 23 octobre

Iliz ar Salver Santel

gouel d'ar sul war lec'h 23t a viz Here

Chapelle saint Corentin (disparue) Chapel sant Kaourintin (aet diwar well)
Chapelle de Tréguestin (disparue) Chapel Tregistin (aet diwar well)
Chapelle sainte Anne (XVIè), et fontaine Chapel santez Anna, ha feunteun
Château de Corlay

Construit au XIIè siècle par Henri de Corlay; détruit durant les guerres de succession de Bretagne; reconstruit par Jean de Rohan; occupé par La Fontenelle en 1594; démantelé sur ordre d'Henri IV en 1598.

Kastell Korle

Savet e-pad an XIIt kantved gant Herri a Gorle; diskaret e-pad Brezelioù Here Breizh; adsavet gant Yann a Roc'han; dalc'het gant Ar Fontanella e 1594; diskaret dre urzh Herri IV e 1598.

Fontaine saint Alain (XVIIè)  
Fontaine de la Madeleine  
Manoir de Pen-Roz  

i

Photographie JC Even. Été 2006. Copyright.

Promenade poétique et bucolique.

* Gustave Geffroy. 1905. 

"C'est de Quintin que j'irai voir Corlay. Le cheval qui doit m'emmener est d'aspect squelettique assez inquiétant, mais le cocher m'affirme que c'est le « meilleur du pays ». Nous verrons bien. Je ne compte pas, d'ailleurs, lui demander de gagner un prix. Nous longeons le Gouët, « rivière de sang » bordée d'aulnes, barrée à cet endroit pour alimenter le générateur d'une usine, puis un superbe parc garni de grands arbres, une ferme précédée d'une avenue de hêtres géants, et bientôt nous pénétrons dans la campagne. Le soleil se dévoile, le paysage s'éclaire de toutes parts. Le feuillage des arbres, lavé par les averses qui ont sévi toute la nuit, est vert sombre. Ce sont des châtaigniers, des sapins buissonneux. On aperçoit la butte Saint-Michel, cotée 320 mètres, qui domine la vallée de l'Oust, dont les deux sources descendent de la Croix et du Frouet. Le paysage est taché des meulettes rouges du sarrasin, ombragées de pommiers aux fruits rouges et jaunes. Toute la partie du terrain comprise entre l'Oust et la route de Pontivy à Guingamp présente un immense moutonnement de verdure, coupé çà et là par des clairières où luisent des étangs perdus dans les landes. Ou ne peut imaginer un spectacle où la nature ait accumulé plus de fantaisistes contrastes.

L'entrée à Corlay cause une vive impression de pittoresque. Les ruines du château se reflètent dans un étang. C'est le Haut-Corlay, distant du bourg de un kilomètre. Corlay, — corr lai, cour des nains, -- se trouvait, au XVIè siècle, sous la dépendance des Rohan, vassaux de la principauté de Guéméné. En 1592, la garde de Corlay fut confiée par Mercœur à des troupes espagnoles qui l'entourèrent de tranchées, ce qui ne l'empêcha pas d'être enlevé, en 1593, par les Français sous les ordres de Sourdéac. L'année suivante, le terrible ligueur Fontenelle surprit le château et le bourg, ravagea le pays et s'y fortifia au point qu'il fallut toute une partie du corps d'armée du maréchal d'Aumont pour l'en chasser. Le château, qui fut le décor de fond de tous ces événements, avait été commencé en 1195 par le chevalier Henri de Corlay. Abattu une première fois pendant la guerre de la Succession de Bretagne, il fut relevé, en 1495, par Jean de Rohan. Il avait la forme d'un losange, flanqué de quatre tours et précédé d'un donjon appelé la Tour des Amours, le tout entouré de fossés remplis d'eau. La fuite, en cas de siège, y était assurée par deux souterrains, dont l'un menait à Castel-Coz et l'autre au parc Ar-Golifet. La tour principale était la prison, où des fouilles pratiquées, il y a environ un demi-siècle, mirent à nu des ossements humains et des armes. On raconte qu'à l'époque où il était au pouvoir de Fontenelle, celui-ci, qui aimait les fêtes, donna un bal où l'affluence était telle que le plancher s'affaissa, et que le féroce ligueur, qui devait mourir en place de Grève, se cassa une jambe. Deux légendes sur ce château de Corlay. La première a trait à la femme de Fontenelle, dont l'ombre apparaît chaque année, le jour de Noël. On la reconnaît à son air triste, à sa démarche de veuve inconsolée. Pour l'autre, on prétend qu'un étranger ayant obtenu, peu d'années avant la Révolution, l'autorisation de visiter les souterrains, s'y serait engagé muni d'une chandelle et n'aurait jamais reparu, ne serait sorti ni par Ar-Golifet, ni par Castel-Coz.

Le portail de l'église de Corlay n'est pas dépourvu d'élégance. Il date de 1575. C'est sur la place de l'église que, chaque dimanche avant la messe, s'installe un petit marché de beurre, d'œufs, de lait, de poteries. Ce sont les marchands du temple, dont l'installation remonte à des époques reculées. Cette pratique a lieu dans beaucoup d'autres paroisses des Côtes-du-Nord, notamment à Uzel, l'Hermitage, Grâce, Saint-Caradec, etc. Mais la gloire de Corlay, c'est, plus que partout ailleurs, l'élevage des chevaux, dits doubles bidets de montagnes, qui sont le produit d'une race ramenée dans le pays à l'époque des croisades. Des courses, bien entendu, sont organisées plusieurs fois par an. Les douze foires annuelles ont pour objet la vente de ces chevaux, richesse de la région toute en prairies, la culture presque totalement négligée. Les routes sont sillonnées de cavaliers qui dressent des montures et s'exercent à l'équitation. Pays de centaures. Les jeunes gens que l'on rencontre ont presque tous le costume local: large chapeau, veste Louis XVI s'ouvrant sur un gilet à double rangée de boutons, culotte de cheval et housseaux bridés sur des chaussures armées d'éperons. Les femmes ne sont pas des centauresses, ce sont des fileuses, et leur réputation est grande, leur fil fin et régulier peut servir aux dentelles". 

i

Potier à la foire de Corlay

Étymologie

* Ogée (vers 1780) : Corlai.

* Jollivet (1859) : "Corlay, d'après la président Habasque, viendrait de corr les, deux mots bretons qui signifient cour des nains. Lez, en effet, veut dire cour, résidence d'un roi ou d'un prince souverain.

Suivant le P. Grégoire, Dict. celt., Corlay vient de corr, nain, et de llai, petit.

Maintenant, quelle peut être la pensée exprimée par la traduction littérale du nom qui nous occupe? Faut-il croire que la qualification de cour des nains fut donnée à la résidence des anciens seigneurs de Corlay par dérision, ou bien que les habitants de ce pays étaient de petite taille, et appelés, pour cette raison, petits nains suivant la traduction donnée par le P. Grégoire, ou bien encore que cette contrée passait pour être plus particulièrement hantée par les Corandoned, ces petits êtres imaginaires, auxquels le peuple breton attribuait tant de puissance et de malice ? — Voilà ce que nous ne saurions décider : c'est trop peut-être pour quelques lecteurs de formuler des suppositions qui peuvent avoir plus ou moins de vraisemblance, niais qui auront toujours le tort de ne s'appuyer sur aucune donnée certaine".

* Régis de Saint-Jouan (1990) : "Corlé est cité à partir de 1204 dans les chartes de l'abbaye de Bonrepos en Saint-Gelven (Anc. év., VI). Il a le titre de villa dès 1249 et de paroisse dès 1276 : parrochia de castra de Corlé ou parrochia de Castro Corlé. La paroisse, faisant partie du diocèse de Quimper, est encore appelée Castrum Corlé en 1368 (Bull, de la comm. dioc. d'archit. et d'archéol., t. I, Quimper, 1901, p. 41) et Castrum Corlay en 1516 et 1574 (Cartul. de Quimper, I, p. 74 et 39). L'état civil contient les formes de Castro Corlé (1603), Corllé, Corllay et la forme actuelle Corlay (dès 1620)."

* Bernard Tanguy (1992) : " Mons de Corle, 1184, 1221; Corle, 1235, 1246; par. de castra de Corle, 1276; Corle, 1309, 1318; Castrum Corle, v. 1330, 1368; Castrum Corlay, 1516, 1574; Corlay, 1535-1536; gallo Corle; breton Korle".

Le nom de Corle apparaît dans les documents dès 1169-1170, mais pour désigner le Haut-Corlay, en breton Goz-Korle "le vieux Corlay" (cf. ce nom). Si ce lieu est encore ainsi appelé en 1190, il est mentionné sous le nom de Vêtus Corle "Vieux Corlay" dès 1247. C'est donc entre ces dates que la distinction s'est faite entre les deux localités du Haut-Corlay et de Corlay. C'est de l'établissement d'un château, à 500 m de la première, mais sur la rive opposée de la rivière, que la seconde tire son origine. On en a attribué sans fondement la construction, en 1195, à un certain Henri, seigneur de Corlay, alors que le lieu appartenait à cette époque aux seigneurs de Rohan".

* Hervé Abalain (2000) : "Corle au XIIè siècle; cor + le 'enclos' et 'lieu', 'lieu enclos'; Bernard TANGUY : Castrum Corlay en 1516; Erwan Vallérie y voit un hagionyme qui se retrouverait la Langourla et Langrolay". 

Personnes connues

Tud brudet
   
Guy Eder de la Fontenelle

 

1572-1574 ? / Paris, 27.09.1602

 
vicomte Jacques de Rohan

décédé au château de Corlay le 16 octobre 1527

 
Le duc de Mercœur  
Yves du Liscouët  
Montmartin

capitaine de l'armée royale, en 1595, contre la Fontenelle

 
La Mouche

commandant du château de Corlay pour le compte du roi de France, de 1595 à 1598

 
Alain Gouyquet

sénéchal du roi de France; capitaine du château, de 1598 à 1616 au moins

 
Menguy

chef chouan

 
G.J.J de Keranflech, dit Jupiter

chef chouan

 
Debar

chef chouan

 
Pierre Corgne

docteur de Navarre; chanoine de Soissons

Corlay, ??? / ???)

 
   

Vie associative Buhez ar gevredadoù Associations' life
     

Armorial   Ardamezeg

Famille de Corlay (1293)

 

 

 

Famille de Corlay (1301)

"de gueules, à la croix pattée, cantonnée au 1 d'un croissant, au 4 de trois besants, aux 2 et 3 de deux molettes, le tout d'argent".

Famille de Corlay (3)

(couleurs non assurées)

 

 

de Kergorlay

 

 

 

 

Famille Danyel de Beaupré

d'azur au sautoir d'or accompagné de deux besants de même, un en chef, un en pointe

de Keremar

d'argent à trois chouettes de sable becquées et armées de gueules

de Kersaudy

d'azur à la croix engrêlée d'or

de Launay

d'argent à l'aigle éployée d'azur, becquée et armée de gueules

 

Les blasons ou triskels des fenêtres blanches sont des liens actifs

Communes du canton de Corlay Parezzioù kanton Korle
Corlay Korle
Le Haut-Corlay Ar Goz-Korle
Plussulien Plussulian
Saint-Martin-des-Prés Sant Martin Korle
Saint-Mayeux Sant Vaeg

Communes limitrophes de Corlay Parrezioù tro war dro Korle
Le Haut-Corlay Saint-Martin-des-Prés Saint-Mayeux Plussulien Canihuel      

Sources

* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780; 

* Chevalier de FREMINVILLE : Antiquités de la Bretagne. Côtes du Nord. 1837. Réédition Slatkine Reprints. 1980.

* MARTEVILLE et VARIN : continuateurs et correcteurs d'OGEE; 1843.

* Benjamin JOLLIVET : Côtes du Nord. Arrondissements de Lannion et Loudéac. Volume IV. Monographies des villes et villages de France. 1859.

* Anonyme : Dictionnaire des communes du département des Côtes du Nord. vers 1860.

* Adolphe JOANNE : Département des Côtes du Nord. Hachette. 1878.

* Adolphe JOANNE : Dictionnaire des communes du département des Côtes du Nord. 1886.

* J. RIGAUD : Géographie historique des Côtes du Nord. Imprimerie Francisque Guyon. Saint-Brieuc. 1890.

* Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981.

* Vicomte FROTIER de la MESSELIERE : Bulletins et Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord. tome LVVV. 1945-1946 : Le canton et la châtellenie de Corlay.

* Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970.

* Roparz HEMON. Dictionnaire français-breton. Al Liamm. 1978.

* Michel de la TORRE : Guide de l'art et de la nature. Côtes du Nord. Berger-Levrault. 1978.

* Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes . Département des Côtes d'Armor. Éléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. Saint-Brieuc. 1990.

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* Daniel DELATTRE : Les Côtes d'Armor. Les 372 communes. Éditions Delattre. 2004. 

* Olivier MACE : photographies communiquées 29.12.2008. copyright.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et Ille et Vilaine. 2008.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Corlay / Korle :

* lien communal : 

- Mairie : tél : 0296294041 fax : 0296294410 mail : commune.corlay@wanadoo.fr

* blasons de Corlay : dessin JC Even, sur logiciel Genheral5

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

* Centre généalogique du Poher : http://cgh.poher.free.fr

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

retour en tête de page ***   en dro d'ar benn ar bajenn ***   back to the page head