NB : à l'époque de l'indépendance gauloise, les Rhiedones (peuple dont Condate / Rennes était la capitale) possédaient le rivage allant du Couesnon à Cancale.

- Pline : IV.18 : Abrincatuos.; Abrincatui.

- Ptolémée : Abrincatouoi.

- Notice des Dignités : Abrincatae; 

- Notitia : Abrincatis, c. 400

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* Rivet & Smith, p. 240, sous article consacré à Abravannus, rivière identifiée à la Water of luce, en Ecosse : 

Discussion étymologique : "This is unknown. Bradley alludes hopeful to aber-afon 'river-mouth', and Müller in editing Ptolemy proposes a relation with the name of Abrincatui people of Gaul, but these are thought by Holder, I,10 to be the Abrinc-atui with a name based on *ber- 'to bring'. The name has nothing to do Spanish abra 'inlet', which is from french Havre"

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Texte de l'analyse en préparation.

Il a été proposé que la région occupée par les Abrincates aurait pu répondre à l'appellation des Ambibarii de  Jules César, BG,VII,75,4.  J'ignore pour l'instant les motivations des auteurs qui ont pu en parler, si tant est qu'ils n'auraient fait que de recopier les uns sur les autres, sans eux-mêmes connaître la réflexion de l'initiateur de cette réflexion. 

Pour tenter d'approcher de cette réflexion, j'ai eu l'occasion, dans le cadre de l'étude concernant Emgann Karaez / la Bataille de Carohaise, puis celle de la Genèse de la Bretagne armoricaine, d'étudier de près la racine indo-européenne *Bhrw- ( < eau jaillissante), qui a donné d'innombrables rejetons, en particulier en noms de fleuves, rivières, et ruisseaux celtiques.

J'ai ainsi appris, grâce à un envoi du maire de Barenton (département de la Manche), que la rivière appelée aujourd'hui la Sélune, portait autrefois, pour son cours supérieur, le nom de Friette ( < *Bhrw-t), nom que l'on retrouve pour d'autres cours d'eau, et dont la racine est identique à celle de Barenton : * Bhrw-t-n.

Cette racine *Bhrw- est celle de la deuxième syllabe du nom des Ambibarii, et désigne donc effectivement un cours d'eau.

La première syllabe, *ambi-, désigne ce qui se trouve des deux cotes, de part et d'autre, à cheval sur .... 

On aurait donc une explication : les Ambibarii seraient un peuple situé des deux cotés / de part et d'autre d'une rivière. 

Si cette rivière s'appelle la Friette, alors cela serait possible, sachant qu'au surplus, il faut que ce peuple soit "armoricain", c'est-à-dire : riverain de la Manche ( < (p)are-mori-Iktios), ce qui est le cas des Abrincates.

La question, à ce niveau, est donc double : 

- les Abrincates peuvent-ils revendiquer être à cheval sur la Sélune, s'il s'avère que cette rivière aurait pu s'appeler Friette tout au long de son parcours avant de s'appeler Sélune ? Comment alors expliquer le conflit de frontières avec les Riedones, les voisins du sud, qualifiés Armoricains ? 

- un autre peuple, oublié jusqu'en 1972, mais redécouvert grâce à des fouilles archéologiques, à savoir les Catuslogi, se trouvent eux, effectivement, à cheval sur la Bresle (qui débouche au Tréport), fleuve côtier dont le nom ancien, Phroudis, répond à la racine *Bhrw-, et dont l'une des sources porte le nom de Frettencourt, et que ces Catuslogi sont riverains de la Manche, juste après les Calètes (Pays de Caux), qui eux, sont aussi qualifiés Armoricains.  

Histoire : 

Les Abrincates ne sont pas nommés par Jules César, dans le cadre de la Guerre des Gaules, pas plus lors de la campagne de 57 que dans la liste des peuples armoricains de l'armée de secours à Alésia assiégée.

Ce peuple armoricain ( = riverain de la Manche) fera successivement partie des provinces : 

- Gallia Lugdunensis = Gaule Lyonnaise, ayant Lugdunum / Lyon pour capitale.

- Lugdunensis Secunda = Deuxième Lyonnaise, ayant Rotomagus / Rouen pour capitale; 

- Lugdunensis Secunda = Deuxième Lyonnais (démembrée de la Troisième Lyonnaise; capitale Caesarodunum / Tours), ayant Rotomagus / Rouen pour capitale.

L'Avranchin = Pays d'Avranches, est intégré au royaume de Bretagne armoricaine en 851, après les défaites de Charles-le-Chauve face aux chefs Britto-armoricains Noménoé et Erispoé.

Mais la Bretagne armoricaine étant ruinée à son tour après l'épisode normanno-viking, le roi de France de l'époque, Charles-le-Simple, cède la 'Neustrie' au chef normand Rollon, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911. L'Avranchin passe ainsi sous le contrôle normand et le reste définitivement

* A.L.F RIVET & Colin SMITH : The Place-names of Roman Britain. Batsford Ltd. London. 1979-1982

- Anne-Marie Rouanet-Liesenfelt : La civilisation des Riedones. 2è supplément à Archéologie en Bretagne; Brest. 1980.

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

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