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Notes du chapitre VI :

Renaissance d'un peuple oublié. Les Catuslogi

1 : Pour ce qui concerne Rome et l'Empire romain :

- prise, mise à sac, et pillage de Rome par Alaric en 410.

- foedus en 418 en faveur des Wisigoths dans une partie de l'Aquitaine, avec Toulouse comme capitale.

- disparition de l'Empire d'Occident le samedi 04 septembre 476. L'ensemble de l'Empire romain est désormais réuni sous un sceptre unique par l'empereur romain de Constantinople.

Pour ce qui concerne la (G)Bretagne :

- en 418, les autorités impériales retirent leurs dernières forces de l'Ile (ASC).

- en 457 : les Britto-romains sont écrasés à Crayford, et contraints de reconnaître désormais sur l'Ile même la présence d'un royaume jute dans l'est du Kent.

- en 532 : aboutissement tragique d'une guerre civile. A la bataille fratricide de Camlann, le Roi Arthur et son fils adoptif et successeur légitime Mordret s'entretuent. Cette bataille entre Britto-romains marque la fin de l'homogénéité politique britto-romaine en Ile de Bretagne.

- en 579, les Saxons sont à nouveau vainqueurs à Deorham, et coupent définitivement le Pays de Galles de la péninsule dumnonéenne. Fin de la (G)Bretagne romaine en tant que nation et force politique. Le territoire est disloqué en plusieurs principautés qui vivent désormais de façon indépendante. La majeure partie du territoire breton passe sous le contrôle anglo-saxon.

2 : Il est intéressant aussi de faire remarquer que dans le même registre, Geoffroy attribue la fondation de Caen à Kaï, et celle de Bayeux à Bedwyr. Dans le même temps encore, Chrestien de Troyes fait couronner le chevalier Erec à Nantes par le Roi Arthur ! Et c'est encore à la même époque que Marie de France écrit ses Lais, où elle parle du Castel-Meriadu, pris par certains historiens actuels pour le Château de (Conan) Mériadec. Deux constats s'imposent immédiatement : Geoffroy de Monmouth (Historia, 1132), Chrétien de Troyes (Erec et Enide, 1160-1164, selon J.P Foucher; 1170, selon J. Rychner), et Marie de France (Lais, 1160-1178), sont contemporains les uns des autres, et bien que pour des raisons différentes, sont tous les trois dans la mouvance des Plantagenêt ! Les implications politiques ont été parfaitement appréhendées par Jean Markale, Le Roi Arthur. Il apparaît nettement que les références à Caen, Bayeux, et Nantes, ne sont basées que sur des ressemblances de noms, jeux de mots faciles à démontrer autant qu'à démonter.

            Kaî et Bedwyr sont des noms de personnages datant de l'époque de la résistance nationale bretonne à l'invasion anglo-saxonne; Nantes n'est qu'une similitude apparente avec des noms de lieux gallois basés sur la racine nant- = vallée, alors qu'il est parfaitement établi que le nom de la ville de Nantes est l'évolution du nom de peuple gaulois Namnetes. On peut donc constater qu'on s'est servi, à chaque fois, de racines ressemblantes pour tenter de trouver des arguments dont les arrières pensées politiques étaient à peine dissimulées. Or, précisément, la chronologie historique et politique parfaitement établie veut que Nantes, Rennes et Bayeux soient devenues bretonnes en 851. Il apparaît donc comme un faux manifeste de les attribuer aux Bretons de Maxime en 384-387. Dans cette optique, l'argument de Rennes dans l'oeuvre de Geoffroy de Monmouth apparaît donc extrêmement douteux et difficile à défendre.

3 : Cette date constitue un grand classique de l'histoire de Bretagne, et présente dans tous les ouvrages d'histoire de notre pays.

4 : JCE, Maxen Wledig, 1991.

5 : L. Mathey-Maille, Histoire des rois de Bretagne, note p 323 : "Imbaltus nom d'origine obscure. Forme germanique". Cette mention résume et démontre à elle toute seule l'incompréhension de la question par ceux qui se sont focalisés sur la (P)Bretagne Armoricaine.

6 : Voir Encyclopédie, Noms de lieux, et datation des envois divers. Les courriers ont été conservés, classés, et protégés, pour servir de preuve, le cas échéant.

7 : Pline l'Ancien, Histoire naturelle, IV,17,106.

8 : M. Mangard, L'inscription dédicatoire du théâtre du Bois-l'Abbé; Encyclopédie, Noms de lieux : Eu. De la Gaule à la Normandie, p 80. Article signé M. Mü.

9 : Encyclopédie, Noms de lieux : Phroudis.

10 : Encyclopédie, Noms de lieux. En particulier les discussions sur les limites territoriales du Talou. A. Leduque, Ambianie, carte p 24.

11 : V. Henry, Lexique étymologique ... du Breton moderne, article Kadarn, p 49. G. Dottin, Langue gauloise, p 244. M. Mordiern, Gelted Koz, Anoiù tud. Récapitulation p 443. J.M. Ricolfis, Dictionnaire des mots français d'origine celtique, p 82.

12 : C.T. Onions, English Etymology.

13 : Encyclopédie, Noms de Lieux : Eu.

14 : Encyclopédie, Noms de Lieux : Le Tréport.

15 : Encyclopédie, Noms de Lieux : Vieux-Rouen.

16 : Encyclopédie, Noms de Lieux : Vieux-Rouen.

17 : Encyclopédie, Noms de Lieux : Saint Maxent.

18 : Encyclopédie, Noms de Lieux : Château-Hubault.

19 : cf. chapitre VII : Les Francs dans le nord de la Gaule.

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