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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

Bro Naoned

Pays de Nantes

 

Batz-sur-Mer

Borg-de-Baz

Bourg-Baz

 

pajenn bet digoret e 2003 page ouverte en 2003     * forum du site Marikavel : Academia Celtica dernière mise à jour 30/05/2021 21:18:25

Définition : commune de la Bretagne historique, en Pays de Nantes / Bro Naoned; évêché de Nantes

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite 'des Pays de Loire', département de Loire Atlantique; arrondissement de Saint-Nazaire; canton du Croisic. 

Superficie : 903 ha.

Population : 4000 'communiants' vers 1780 (y compris le Pouliguen et Kervalet); 2420 hab. en 1901; 2277 hab. en 1968; 2740 hab. en 1990.

Armoiries; blason :

- Froger et Pressensé (1996) : "parti, au 1, d'argent à trois dauphins pâmés de sable; au 2, d'azur à la crosse d'or". Devise : "Terre et Mer ne crains". Concepteur : Mr le marquis de l'Estourbillon, en 1928. blason adopté par le Conseil Municipal en 1933.

- Éditions Flohic (1999) : "ce blason reprend les armes de Nicolas Bouchart, amiral de Bretagne, et rappelle le prieuré de Batz".

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* JC Even : "rannet; ouzh 1, en arc'hant e zri delfin vaganek en sabel; ouzh 2, en glazur e gammell-eskob en aour"

Paroisse : l'église est sous le vocable de Saint Guénolé.

* Marteville et Varin : "sous l'invocation de saint Wingalais, actuellement saint Guinolé"

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Histoire :

* Ogée (1780)  : Bourg-de-Batz : sur le bord de le mer, à 15 lieues à l'ouest de Nantes, son évêché; à 29 lieues de Rennes, et à 2000 toises du Croisic, sa subdélégation. Le roi est le seigneur supérieur de cette paroisse, qui ressortit au siège royal de Guérande. On y compte, y compris les habitant du Pouliguen et de Kervallée (Kervalet), ses trèves, 4000 communiants. La cure est à l'ordinaire, en vertu d'un arrêt donné à l'occasion de feu M. Allaire, recteur de Batz et du Croisic, qui était alors une de ses trèves. Les habitants de Bourg-de-Batz sont presque tous marins, paludiers ou muletiers. Ils laissent à leurs femmes le soin de cultiver les terres labourables qu'ils possèdent, et qui ne sont pas dort étendues, car la plus grande parie de ce territoire est en marais salants, ou couverts par les sables de la mer. Le commerce et l'activité des habitants, qui sont sans cesse occupés à transporter avec leurs mule les marchandises d'un endroit à l'autre, les dédommagent de la stérilité de leur pays, et les font vivre dans une honnête aisance.

Le prieuré de Batz fut fondé l'an 945, par Alain Barbe-Torte, comte de Nantes, qui mourut duc de Bretagne l'an 952. Il le fit bâtir dans une de ses terres et le donna à Jean, abbé de Landevenec (ordre de Saint-Benoît, au diocèse de Quimper), qui venait d'être mis en liberté par les normands qui l'avaient fait prisonnier. Depuis ce temps, il a toujours dépendu de cette maison, qui, pour cet effet, paie une pension congrue au recteur de la paroisse. On voit par le procès-verbal de visite que fit Jean Coupé dans ce diocèse, par commission d'Antoine de Crequi, évêque de Nantes, que le prieuré de Batz doit avoir six religieux, faire l'aumône trois fois la semaine, et nourrir un vicaire perpétuel avec son valet. En 1512, le prieuré de Batz appartenait à Robert Guibé, cardinal de Saint-Anastase, d'abord évêque de Nantes, puis de Vannes, mort en 1513. Ce bénéfice étant tombé en régale, le roi fit aussitôt expédier, pour la saisie de son temporel, un mandement qu'il adressa à sa Chambre des comptes de Bretagne, où les prieurs de ce bénéfice étaient obligés de prêter serment de fidélité. L'an 1595, ce bénéfice fut uni au collège de Saint-Clément de Nantes, moyennant une pension viagère de 250 écus-sous que la ville paya au prieur sa vie durant; mais l'abbé de Landevenec, duquel il dépendait, s'opposa à ces conditions et réclama le bénéfice. L'an 1656, on construisit la tour et le clocher de l'église paroissiale de Bourg-de-Batz. Ce clocher a 156 pieds de hauteur, en pierres de taille, et sert de guide aux pilotes pour entrer les vaisseaux dans la Loire. Les frais de cet édifice montèrent à 12,000 livres. L'an 1739, on trouva dans une carrière, auprès du Bourg-de-Batz, les ossements d'un homme de huit pieds de hauteur, dont la tête était d'une grosseur considérable, renfermés dans une chasse construite en maçonnerie, sans aucune inscription. On ignore s'il y en avait d'autres dans cette carrière, où l'on n'a fait depuis aucunes recherches.

* Marteville et Varin (1843) : BOURG-DE- BATZ : (sous l'invocation de saint Wingalais, actuellement saint Guénolé), commune formée de l'anc. par. de ce nom, y compris Kervalet et le Pouliguen, ses trèves; aujourd'hui succursale; chef-lieu de perception; bureau des douanes au Pouliguen. — Limit. : N. Guérande; E. Escoublac; S. Océan; O. Le Croisic. — Princ. vill. : Kerdreun, Keraléan, le Penquer, le Haut et le Bas-Kerlean, le Pouliguen, Trégaté, Kermoisan, Kervalet, Kerdein, Roffiat. - Superf. tot. 1274 hect. 69 a., dont les princip. div. sont : ter. lab. 256; prés et pât. 296; verg. et jard. 16; landes et incultes 15; sup. des prop. bât. 9; cont. non imp. 466; marais salants 215. Const. divi. 813; usines 10; moulins 7 (2 au Pouliguen, Moulin-d'Abas, 2 à Saint-Michel, 1 à Beauregard, 1 à Caden). Batz vient sans doute du breton bats, submergé. En effet Batz a du être d'abord une île et ce n'est que peu a peu que ses environs se sont transformés en marais. A l'appui de cette opinion on peut citer le Cartulaire de Redon, qui, dans une donation de salines, s'exprime ainsi : In insulâ quœ vocatur Bats. L'Océan entoure toute la commune au sud. La cote forme les baies de Ménerif, de Dervin, de la Govelle, de Saint Michel. La pointe de Pen-Château en est la partie la plus avancée à son extrémité; à son extrémité s'élèvent un corps de garde et un sémaphore. Plus loin vers l'ouest il ya un autre corps de garde à la Dilanne. —  Il y avait cinq chapelles : celles de Saint-Michel et de Saint-Laurent dont il ne reste plus de traces; celle du Saint-Esprit qui est assez bien conservée; celle de Kervalet (ancienne trève), qui est ouverte au public, mais qui n'est pas desservie; enfin celle de Notre-Dame-Mûrier, en ruines. Cette dernière était d'un gothique ogival très riche. — A coté de celle-ci est l église du bourg de Batz, qui n'est pas très ancienne et semble avoir été construite à deux fois. C'est une vaste basilique remarquable, surtout par sa tour carrée, en granite, qui a environ 60* d'élévation, et qui sert de remarque aux navires qui entrent en Loire, pour passer entre les écueils le Four et la blanche. Une élégante coupole termine cette hardie construction.

Batz est un bourg très-bien bâti; les maisons y sont d'une propreté élégante. Le costume des habitants est des plus remarquables : une blouse blanche, taillée comme la tunique gauloise, est leur vêtement de travail; quant à celui d'apparat, il y a quelque chose d'espagnol : ils ont conservé le chapeau à la Henri IV, à grands bords, à trois pics et à plume tombante. L'élégance de ce costume n'est pas en rapport avec les ressources des habitants, qui ont besoin d'un ordre et d'une économie extrêmes pour vivre dans une faible aisance; car l'extraction du sel est une très-misérable industrie. Cette population est entièrement dissemblable de la race bretonne proprement dite : les hommes surtout, remarquables par une haute stature et une chevelure blonde, sont généralement imberbes, quoique présentant l'apparence de la vigueur. Toutefois, leur langage est un mélange de français et de breton du dialecte de Vannes. — Les mules qui servent aux sauniers pour transporter leurs sels dans toute la Bretagne sont élevées avec grand soin; l'on en compte 1000 à 1200 dans la seule commune de Batz. Selon le cadastre, il y a en cette commine 215 hect. de marais salants; mais un état récent, donné par M. Lorieux dans une brochure fort intéressante, établit 413 hect. 92 ares, divisés en 5962 oeillets. — Le droit de troque s'applique à 2059 individus.  (Pour tout ce qui concerne l'industrie saline, voy. Guérande). Entre le bourg de Batz et la mer, il y a un peulven ayant environ 3m hors de terre.

Le Pouliguen, ancienne trève érigée depuis 1829 en succursale, quoique conservée dans la commune de Batz, est un gros bourg ou une petite ville peut-être plus considérable que le chef-lieu. Son nom vient sans doute du breton Pouliguen, que l'on peut expliquer par les mots Baie-Blanche ou par ceux Baie-Industrieuse, selon que l'on fera dériver l'adjectif de guenn ou de guen. La dernière traduction nous paraît la plus raisonnable. — Le port du Pouliguen est assez vaste et bordé de quais réguliers, qui se terminent au sud par une espèce de mail ayant environ 70m de longueurs sur 20 de largeur, et d'où l'on découvre toute la baie. Au nord, la ville est dominée par les hauteurs de Careil, village de la commune de Guérande, dont les vignes descendent jusqu'au bord des marais salants. - Batz et le Pouliguen ne font d'autre commerce que celui du sel. — Depuis quelques temps, MM. Lévêque et Benoît ont établi dans cette dernière localité une raffinerie de sel qui exporte chaque année plus d'un million de kilos. — Bouquer, célèbre mathématicien, que l'on a dit originaire du Croisic, est né à Roffiat. - Géologie : granite; les grèves sont couvertes de galets calcaires qui sans doute proviennent d'un banc sous-marin du Four — Archéol. ; D Morice, Preuves, t. II, col. 348, 662, 1519; t. III, col. 746. - Albert de Morlaix, p. 47, 195, 1986. — On parle un langage mêlé de breton et de français.

Patrimoine. Archéologie

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Le bourg Ar bourg
Église Saint Guénolé Iliz Sant Wenole
Chapelle saint Marc de Kervalet Chapel sant Mark Kervaleg
Chapelle Notre Dame du Murier Chapel Itron Varia
Menhir de Pierre-Longue  
Kermoisan Kermouzan
Kerdrean Kerderien
Roffiat Rofia ( Royac'h)
Trégaté tregate

Étymologie :

* Léon Bureau (1875) : Bourc'h Baz.

* Erwan Vallerie (1995) : Baf, 853; Uas, 862; Baht Uuenrann, Bath Uuenran, XIè; Bath Guerran, XIIè; Baz, 1287; Baaz (klotenn 'pas'), 1381; Baz, 1396; L'isle de Bas, 1449; S. Guinolay de Barz, 1453; Bas, 1493; Bas, 1630; Bourg-de-Barz, 1779

* Éditions Flohic (1999) : "le nom de Batz, probablement d'origine celtique, est comparable à celui de Enez Vaz, l'île de Batz sur la côte nord du Finistère, mais le sens n'est pas clairement établi".

Personnes connues Tud brudet
Alain BOUCHARD

auteur des Grandes Chroniques de Bretagne (1514)

 
Nicolas BOUCHART

Maître maçon du duc de Bretagne Jean V

 
Marcel LEHUEDE  

 

Armorial * Ardamezeg

       
Aubin Aubin        
seigneurs de Kerbilly, en Camoël; de la Châtaigneraie et de Gaincru, en Ruffiac; de Kerbouchard, en Batz; de la Fontaine, de Botcouarc'h, en Saint-Patern; de Champoroux, Kergomar, la Ville-Gaudin, Boisrouault en Missiriac; de Kerbenet, en Guérande; de Loqueltas, en Arradon; de Grosbo, en Caro

"d'azur à la fasce d'or, accompagnée de trois croix pattés de même"

"en glazur e dreustell en aour, heuliet gant teir kroaz ivez en aour"

(PPC)

seigneurs de Trémaudet en Batz

"d'argent à l'arbre de sinople"

"en arc'hant e wezenn geotet"

déboutée en 1671

(PPC)

 

 

 

 

 

 

       

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

 

 

* Gustave Geffroy : La Bretagne. 1905, p. 284-285 :

"Le Bourg de Batz, placé, comme le Croisic entre les marais et la mer, a gardé la tradition de ses costumes, mais cette tradition va se perdant, ne se manifeste plus que par quelques vieilles gens, aux jours de fête. Voici l'un des survivants d'autrefois, en vêtements du temps de Louis XIV, le grand chapeau, le large col blanc, la veste bordée d'une double ganse, les gilets blancs superposés, et l'enfant, auprès de lui, tout pareil, sauf (pic l'aïeul porte un pantalon noir qui tombe sur ses gros souliers, et que l'enfant porte une culotte blanche, des bas, des jarretières et des petits souliers blancs. 

- Ces costumes, religieusement conservés dans quelques vieilles armoires, c'est surtout ce que le souvenir emporte du Bourg de Batz, de son passé aboli. L'église ruinée de Notre-Dame du Mûrier dresse une tour massive, surmontée d'un clocheton en éteignoir et d'un petit belvédère. L'intérêt du pays, c'est l'étendue des marais salants qui occupent un espace de 1600 hectares à l'est du Croisic et au nord de Batz et de Pouliguen.

Ce sont des bassins où l'on garde l'eau de merdes marées hautes à l'aide d'étiers et de vannes. Le réservoir principal, nommé vasière, alimente les conduits entre les heures de marée; l'eau y monte aune température élevée, et pénètre, se concentrant de plus en plus, dans une série de bassins moins profonds, puis dans de longues rigoles qui la mènent à d'autres bassins, lesquels alimentent encore d'autres rigolos aboutissant, après avoir quelquefois passé par un puits, aux œillets, où elle se transforme, par la dessiccation, en une croûte de sel. On brise cette croûte, on en fait tics petits tas, des bossis, que l'on recouvre, après égouttement, de terre glaise ou d'herbes marines pour les préserver de la pluie. Les paludiers d'aujourd'hui ont probablement le costume du temps de Louis XIV, j'entends le costume de travail : blouse, culotte, jambières de toile, espadrilles, large chapeau dont une aile est relevée. C'est ainsi qu'ils vont remuer l'eau des étiers, émieller les croûtes, faire les tas et les abriter. Si l'on veut pousser plus avant la science des marais salants, on apprend que le sel ainsi obtenu, à l'état brut, est celui dont on se sert pour accélérer la fonte des neiges et des glaces dans les grandes villes, ou pour améliorer certaines terres, ou pour aider à la nutrition du bétail, ou pour la saumure des poissons, des légumes, des viandes, jambons, hures, etc. Pour d'autres usages, de consommation immédiate des aliments, si l'on veut transformer le sel gris en sel blanc, il faut le débarrasser de la terre et des matières, d'abord par le lavage, puis par le raffinage".

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Homme du Bourg de Batz, en costume du dimanche

colorisation d'une gravure de la Galerie armoricaine. (JCE)

Communes du canton du Croisic Kumunioù kanton ar C'hroazig
Batz sur Mer / Borg de Baz * Bourg-Baz
Le Croisic * ar Groazig
Le Pouliguen * ar Poulgwenn

Communes limitrophes de Batz Parrezioù tro war dro Baz
Le Croizic Guérande Le Pouliguen

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* MM. A. Marteville et P. Varin, correcteurs et continuateurs d'Ogée. 1843.

* Adolphe JOANNE : La Loire Inférieure au XIXè siècle. 1874. continué et commenté par Christophe BELSER : Loire-Atlantique. Editions C.M.D. 2000.

* Léon BUREAU : (envoi du correspondant Ar Barzh, du forum Academia Celtica).

* Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes de Loire-Atlantique. Éditions Froger SA. 1996.

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes de la Loire-Atlantique. 1999.

* J.L RAMEL et A.J RAUDE : Liste des communes de Loire de Bretagne. Maezoe-Heveziken. 2003

Liens électroniques des autres sites traitant de Batz-sur-Mer / Borg de Baz / *Bourg-Baz :   

* lien communal : http://www.batzsurmer.fr/

* Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Bourc%27h-Baz

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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